Violences basées sur le genre : Diourbel s’illustre négativement

Si un trophée de la honte avait mis en compétition sur les violences basées sur le genre au Sénégal, il aurait été remporté par la région de Diourbel.

Dans cette région, 71% des femmes et des enfants sont violentés sur les 3 600 cas recensés au Sénégal par le ministère de la Justice.

La révélation a été faite par Coumba Thiam Ngom, la directrice de la Famillequi participait à un atelier sur les violences basées sur le genre et la promotion des droits humains qui a eu lieu la semaine passée à la gouvernance de Diourbel.

«C’est un taux qui mérite réflexion, partage et discussion afin qu’on voit où se trouve exactement le problème. Quelles sont les causes et à quels niveaux afin de voir quelles solutions appliquées», a-t-elle dit.

Les violences basées sur le genre sont devenues très récurrentes au Sénégal, surtout à Diourbel où 71% des femmes et des enfants sont violentés.

Les concernant, la directrice de la Famille note que malgré tous les efforts que le gouvernement a faits, «il y a une forte prévalence même ici à Diourbel d’après une étude que le Gestes (Groupe d’études et de recherches sur les sociétés et le genre) de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a commanditée et partagée avec nous. Le taux a augmenté ici dans la région de  Diourbel. Une autre étude commanditée par Onu-Femmes a montré que durant les 5 dernières années, le taux a presque doublé».
Au sujet de la typologie des violences, Mme Ngom renseigne que «les cas de viol et de pédophilie sont les plus importants et concernent les enfants à bas âge». S’exprimant sur les causes de ces violences, la présidente régionale des Badiénou gox confie : «Elles sont d’ordre économique, social et psychologique.»
A Diourbel, un cadre de concertation a été mis en place. L’objectif, de l’avis de la directrice de la Famille, est de «fédérer les actions nombreuses qui se font sur le terrain mais de façon disparate». En croisade contre ce fléau des temps modernes, le ministère de la Famille met en place des cadres de concertation pour appuyer et orienter les différentes victimes.
Avec ‘’Le quotidien’’

Momar Diack SECK
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