Togo: une réunion ministérielle annoncée pour examiner les questions sécuritaires dans les espaces de la CEDEAO et de la CEEAC

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) se réuniront le 30 juillet 2018 à Lomé, au Togo.

Ce sera à la faveur d’un sommet conjoint devant leur permettre d’examiner la situation sécuritaire, et d’adopter une Déclaration définissant une approche commune sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme ainsi que l’extrémisme violent dans ces deux espaces sous-régionaux.

En prélude à ce sommet conjoint, une réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et de ceux en charge de la Défense ou de la Sécurité des deux espaces communautaires se déroulera, le 28 juillet 2018, toujours dans la capitale togolaise.

Elle sera consacrée à l’examen et à l’adoption du projet de Déclaration des Etats membres de la CEDEAO et de la CEEAC sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Elle devra également examiner le rapport de la réunion des experts des deux régions sur ces problématiques tenue les 10 et 11 juillet 2018, à Lomé.

Cette rencontre avait débouché sur une série de recommandations dont la mise en œuvre efficiente devrait permettre de mieux lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.

A l’issue de cette réunion, la CEDEAO et la CEEAC se sont engagées à renforcer, entre elles, les échanges d’informations et de renseignements, la coopération militaire et le partage de bonnes pratiques entre leurs Etats membres.

Elles ont également décidé de jouer, dans leurs zones respectives, un rôle de coordination des différentes stratégies régionales et internationales.

Les experts ont aussi préconisé le renforcement de la coopération entre les Etats membres sur le plan judiciaire, et la mise en place d’un mécanisme d’assistance bilatérale et multilatérale dans la lutte contre le terrorisme.

Les participants à la réunion de Lomé ont aussi recommandé l’institutionnalisation du financement des activités liées à la lutte contre le terrorisme aux niveaux national, régional, interrégional et international.

Ils ont, en outre, reconnu que des efforts particuliers devraient être faits pour réaliser un diagnostic scientifique des causes du terrorisme dans les deux régions et sur le continent africain.

Le renforcement des capacités de la CEDEAO et de la CEEAC pour l’élaboration d’une stratégie commune en matière de lutte contre le terrorisme, ainsi que la promotion et le développement des capacités dans la lutte contre l’utilisation d’internet par les groupes extrémistes comme moyens de recrutement et de radicalisation, figurent également parmi les conclusions des assises.

Recommandation a, par ailleurs, été faite d’associer les communautés locales et les organisations de la société civile à la lutte contre le terrorisme, la radicalisation et l’extrémisme violent.

En effet, il n’est un secret pour personne que des activités illicites transfrontalières, notamment le terrorisme, le blanchiment d’argent, l’extrémisme violent ainsi que le trafic d’armes, d’êtres humains et de drogue constituent des menaces sécuritaires communes à l’Afrique centrale et à l’Afrique de l’Ouest.

Ces menaces entravent la paix, la sécurité tout comme la stabilité, et annihilent les efforts de développement des Etats membres de la CEDEAO et de la CEEAC aux économies déjà fragiles.

Les réunions conjointes des experts et des ministres, tout comme le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des deux institutions régionales sont la consécration des efforts conjoints fournis depuis 2015 par les deux régions.

Ces efforts visent à définir et à mettre en œuvre une approche commune sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.

A noter que la CEEAC regroupe 11 pays que sont l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la république démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Tchad, Sao-Tomé et Principe et le Rwanda.

Quant à la CEDEAO, elle compte 15 Etats membres, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo.

 

Momar Diack SECK
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