Terrorisme et amalgames Les quatre vérités de Macky Sall devant ses homologues chefs d’état

Le chef de l’Etat a souligné, mardi à New York (Etats-Unis d’Amérique), qu’aucune cause, même religieuse, ne peut justifier la violence exercée sur des prêtres et des imams dans des lieux de culte.
« Jamais le monde n’a été aussi violent et dangereux qu’en ces temps où des innocents, dont le seul tort est de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, sont tués sans raison, laissant derrière eux des familles entières plongées dans le deuil et le chagrin », a souligné Macky Sall qui intervenait lors de la 71-e session annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies.
Macky Sall trouve cela d’autant déplorable que les dirigeants du monde sont réunis au siège de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour vivifier les idéaux fondateurs de l’ONU : promouvoir la paix, favoriser le progrès et cultiver entre les peuples l’esprit de tolérance et de compréhension mutuelle.
« Le Sénégal, terre de diversité culturelle et religieuse, où 95% de musulmans vivent en harmonie avec leurs compatriotes chrétiens et de religion traditionnelle, rejette et condamne fermement la violence sous toutes ses formes et manifestations », a martelé le président Sall.
Il a, de la même manière, rejeté « les amalgames faciles et injustes », soulignant que « ni l’islam, ni les musulmans ne sont en cause ».
Le chef de l’Etat a également refusé que « les actes insensés d’une minorité sans foi ni loi servent de prétexte pour stigmatiser plus d’un milliard de musulmans et leur religion ».
« Quand des Imams sont tués et des mosquées attaquées, y compris aux Lieux Saints de l’Islam, ce sont les musulmans qui sont atteints dans leur chair et leur foi. On ne saurait par conséquent reprocher aux musulmans des actes dont ils sont eux-mêmes victimes. Il est temps d’arrêter l’acharnement et les dérives islamophobes », a relevé Macky Sall.
Le Sénégal est préoccupé chaque fois que des mesures sont édictées pour cibler des communautés et des pays musulmans, en violation des droits humains et des règles qui gouvernent les relations entre Etats, a dit le président Sall qui a indiqué que « verser dans une islamophobie déraisonnée, c’est ajouter de la souffrance à la souffrance, c’est attiser le feu des antagonismes et exacerber le choc des civilisations dont rêvent les extrémistes de tous bords ».

Source Aps

Oumou Khaïry NDIAYE
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