Symposium Islamique : L’œuvre de Cheikh Moussa Kamara revisitée

La famille de Cheikh Moussa Kamara, dans le but de diffuser son œuvre et de mieux faire connaître ce dernier au public, a organisé sous l’égide de Thierno Mohamadou Bassirou Kamara, Khalif général de la famille , un symposium sur la vie et l’œuvre de ce savant. Tenu à, ce colloque qui a eu pour cadre l’Institut islamique de Dakar, a porté sur le thème : « Cheikh Moussa Kamara le sage de Ganguel, savant multidisciplinaire, son héritage culturel face aux défis contemporains ».

Cheikh Moussa Kamara, un savant multidisciplinaire, a fortement marqué son époque. Il est né en 1864 à Gouriki-Samba-Diom à Matam. Les communautés scientifique et religieuse, tant au plan national et international, reconnaissent aujourd’hui la valeur de son œuvre.
Il a laissé au moins 50 manuscrits et une soixantaine d’ouvrages dont une bonne partie a été généreusement offerte de son vivant à l’IFAN, à la veille de sa disparition dans la nuit du 5 au 6 août 1945 à Ganguel.

Ismaïla Kamara, porte-parole du Khalif général Mohamadou Bassirou Kamara et de la famille de Cheikh Moussa Kamara de Ganguel Soulé de dire : « il a tout écrit. Il était philosophe, sociologue, poète, littéraire, il est économiste, médecin, historien, anthropologue, en quelque sorte une encyclopédie qui traite du droit musulman ».

Il avait tenté de changer la population du Fouta en particulier et celle du Sénégal en général de par son immensité intellectuelle en faisant comprendre à toute la population que tout le monde est égal en Dieu.

« Les intellectuels et les marabouts le connaissent. Mais le problème qui se pose, il n’est pas connu par le grand public. Raison pour laquelle, nous voulons diffuser ses œuvres afin que les gens le connaissent davantage », a laissé entendre le porte-parole de l’actuel Khalif.
« Il s’agit de la sociologie où l’individu est au dessus de la religion. Il mettait la personne au dessus de tout. L’égalité des gens devant Dieu était son crédo. Il n’avait pas de castes chez lui au Fouta. Seul le travail faisait la différence », a-t-il expliqué.
Dans son enseignement, il a écrit un livre sur le djihad pour condamner tous ceux qui utilisent l’islam pour la violence. Il l’a écrit bien avant ce que nous vivons aujourd’hui. « Ce qui se passe aujourd’hui c’est presque une question prémonitoire, parce que c’était déjà écrit », a souligné Ismaïla Kamara.

Saër DIAL

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Saër DIAL

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