Statistiques et développement du continent africain Des experts affûtent leurs armes à Dakar

Une rencontre organisée par le Bureau sous Régional  pour  l’Afrique de  l’Ouest  de la Commission économique de l’Afrique (institution des Nations-Unies) et l’Etat du Sénégal s’est ouverte ce jeudi 24 novembre 2016 à Dakar.

Ce rendez-vous qui réunit plus d’une vingtaine d’experts entre dans l’optique de définir un Cadre stratégique régional de référence pour le renforcement des capacités statistiques en Afrique (CSRR). Ce nouvel instrument juridique qui  régule l’activité statistique sur le continent,  sert d’outil de plaidoyer pour le développement en Afrique.

Soulignant  l’importance de cette clé du développement du continent africain, Dr. Dimitri Sanga de la Commission Economique pour  l ’Afrique a rappelé que dans le cadre de leur déclaration sur la position africaine commune sur l’agenda de développement post-2015, les Chefs d’état et de gouvernement africains avaient clairement reconnu au nombre des obstacles qui ont empêché la réalisation effective des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) «l’absence de données pour un suivi cohérent ».

Les statistiques économiques et sectorielles jouent un rôle primordial dans le  diagnostic des problèmes de développement et leurs définitions, mais aussi  aident à concevoir, contrôler et évaluer les politiques, et de prévoir les futures tendances. C’est pour mieux optimiser ce cadre qu’un  groupe d’experts a entamé ce jeudi, une réunion de deux jours  à Dakar pour échanger sur la  « Charte  africaine  de  la  Statistique  et  le consensus sur  les  données  en Afrique  de l ’Ouest ».

Cette rencontre qui se tient dur deux jours vise à fournir des informations et des recommandations de politique pertinentes  aux pays  et organisations sous régionales sur le statut de la mise en œuvre et des perspectives de la Charte africaine de la statistique en Afrique de l’Ouest et du consensus sur les données.

Aboubacar Sadikh Bèye le  Directeur Général de l’Agence nationale de la Statistique et de la démographie (ANSD), tout en soulignant des avancées notées, souligne la pertinente question de l’utilisation des données sur  si la charte africaine.

« Telle qu’elle est aujourd’hui, est-ce qu’elle encadre correctement l’utilisation des données de masse pour satisfaire à temps la demande en informations statistiques, dans le respect de l’éthique, de la déontologie et de la rigueur scientifique », s’est-il demandé.

Une balle dans le camp des experts qui pendant deux jours sont appelés à réflexions sur cette questions et tant d’autres relatives aux statistiques.

Car l’objectif assigné à cette réunion est de fournir des informations et des recommandations de politique pertinentes  pays  et organisations sous régionales sur le statut de la mise en œuvre et des perspectives de la Charte africaine de la statistique en Afrique de l’Ouest et du consensus sur les données.

Elle devrait permettre en outre d’appréhender  l’organisation de l’appareil statistique et le statut de la mise en œuvre de la Charte africaine de la statistique, d’identifier des aspects clés et des difficultés y afférant pour développer un consensus sur les données dans l’espace CEDEAO.

Momar Diack SECK
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