Soudan : alerte lancée sur des violences sexuelles commises par l’armée régulière

Dans un rapport daté du 15 janvier, la CTSAMM  recense 154 cas de violences sexuelles commises par des soldats de l’armée régulière entre février et décembre 2017. Ruth Feeney, chargée de la communication stratégique de la CTSAMM, appelle l’Etat sud-soudanais à s’emparer de la question.

Au Soudan du Sud, la CTSAMM (Ceasefire and Transitional Security Arrangments Monitoring Mechanisms), un organe de l’IGAD (Autorité intergouvernementale d’Afrique de l’Est), chargée de veiller aux accords de cessez-le-feu de janvier 2014, tire la sonnette d’alarme.

« Tous les cas de violences sexuelles que nous avons recensés sont uniquement liés à des soldats, confie Ruth Feeney. Nous avons des preuves tangibles que ce sont des membres de l’Armée de libération populaire du Soudan – l’armée régulière – qui ont commis ces actions. A Juba par exemple, aucune force d’opposition n’est présente et nous avons reçu de nombreuses plaintes. »

Selon Ruth Feeney, il n’y a pas de justice pour les victimes de crimes sexuels au Soudan du Sud. « A Juba la police a fait des efforts pour diminuer la violence. Donc même si nous pouvons dire que l’Etat est conscient de ces questions, ce n’est pas suffisant. Nous avons publié ce rapport pour montrer ce qu’il se passe sur les champs de bataille et pour savoir comment la communauté internationale pouvait soutenir les efforts de l’Etat. »

Momar Diack SECK
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