Situation délétère du Secteur de l’Education L’État au banc des accusés

Dans le bras de fer qui l’oppose aux syndicats de l’enseignement, le SUDES vient de dresser de nouveaux paliers devant l’État du Sénégal. En effet le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) vient d’inscrire de nouvelles revendications tout aussi importantes et urgentes dans sa plateforme revendicative assortie d’un préavis de grève.

Un communiqué parvenu à lactuacho, révèle que le gouvernement porte l’entière responsabilité de la détérioration profonde du climat social dans le secteur public d’éducation.

Le dilatoire et le laxisme dans le traitement des revendications posées notamment la suppression des lenteurs administratives fortement préjudiciables à la carrière des enseignants mais aussi le manque d’ouverture et de disponibilité à la concertation franche et sincère dans l’esprit d’un dialogue social constructif de la part des Ministres, en sont les principales causes.

« N’est-ce pas paradoxal dans un pays où il existe un Haut conseil du dialogue social ? » se demande le SUDES qui met en relief l’exigence de respect des accords de Février 2014, a inscrit de nouvelles revendications tout aussi importantes et urgentes dans sa plateforme revendicative assortie d’un préavis de grève. Marqué par des grèves à tous azimut, le climat social du secteur de l’éducation n’est pas du tout près de s’estomper au Sénégal.

Face aux tergiversations du Gouvernement quant à la matérialisation des points d’accord du protocole du 17 Février 2014, ce, en dépit des appels, mise en garde, préavis et actions de grève, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) a été amené à déposer une plateforme revendicative assortie d’un préavis de grève le 27 Février 2015.

Les 13 points de la plateforme se déclinent ainsi qu’il suit : Mise en œuvre intégrale des points du protocole d’accord du 17 Février 2014 aux échéances convenues ; (dans l’immédiat, tous ceux liés à la suppression des lenteurs administratives), codification de la gestion démocratique du personnel enseignant ; préparation rigoureuse et organisation annuelle des commissions paritaires d’avancement des agents de la Fonction publique, application de l’accord sur l’indemnité de correction au CFEE et à l’entrée en 6ème ; création d’échelons dans la classe exceptionnelle, revalorisation de la pension de retraite pour les enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur public ; extension de l’indemnité de double-flux aux enseignants des établissements d’enseignement franco-arabe.

Cette plateforme touche également  l’assistance technique et subvention à toutes les mutuelles de santé prenant en charge des agents de la Fonction publique ; recrutement conséquent d’enseignants-chercheurs ; construction et équipement d’infrastructures  universitaires et scolaires ; arrêt de toute réduction des budgets d’établissements scolaires et universitaires ;

formation et équipement des enseignants pour l’usage des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation (TICE) et l’application des ratios pour créer les conditions de réalisation de la qualité de l’éducation.

Le SUDES exige du Gouvernement l’ouverture dans les meilleurs délais, de négociations sérieuses autour de sa plateforme revendicative et exhorte ses militants (es) et les enseignants en général à la mobilisation soutenue pour qu’il en soit ainsi dans l’intérêt de l’Ecole et des enseignants.

 

Idrissa Diop                                                           

Michel DIEYE

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