Sénégal/Excision féminine : la pratique continue, malgré une baisse notée

Près de neuf femmes sur dix (88 %) et 84 % des hommes au Sénégal ont entendu parler de l’excision. Moins d’une femme de 15-49 ans sur quatre (23 %) a déclaré avoir été excisée. Selon l’Etude de l’ANSD publiée en cette fin de semaine, dans plus de la moitié des cas, les femmes ont subi une simple entaille sans ablation de chairs (54 %). Pour 12 %, une partie de chair a été enlevée et 7 % ont subi une fermeture du vagin.

Près trois quarts des femmes de 15-49 ans excisées (72 %) ont déclaré avoir été excisées avant l’âge de cinq ans. La grande majorité des excisions a été pratiquée par les exciseuses traditionnelles.

Excision des filles

Parmi les filles de moins de 15 ans, 14 % sont excisées. La grande majorité était excisée avant l’âge de cinq ans. Presque toutes les excisions de filles de moins de 15 ans sur dix (>99 %) ont été pratiquées par des exciseuses traditionnelles.

Près de la moitié des filles de moins de 15 ans dans les régions de Matam (44 %) et Tambacounda (35 %) sont excisées, contre moins de 1 % dans les régions de Diourbel et Louga.

Lors de l’EDS-Continue on a demandé aux femmes qui avaient déclaré que leurs filles avaient été excisées, si on leur avait « fermé la zone génitale », ce qui correspond à une forme extrême d’excision, appelée infibulation. Les résultats révèlent que cette forme extrême d’excision touche 4 % des filles excisées de moins de 15 ans.

Croyances concernant l’excision

Parmi les femmes et les hommes qui ont entendu parler de l’excision, seulement 14 % des femmes et 15 % des hommes pensent que l’excision est exigée par la religion. En plus, 8 femmes et hommes sur 10 pensent que la pratique de l’excision doit être abandonnée.

Dieyna SENE
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