Selon des recherches de l’ONG CISV : 87% des migrants arrivés en Italie ont été victimes de violence ou d’abus physique

Les données collectées en 2016 par le Mixed Migration Hub en Afrique du Nord, indiquent que les 87% des migrants arrivés en Italie par le biais de la mer ont été victimes de violence ou d’abus physique, dans le spécifique : les 74% de détention, les 51% de travail forcé, les 53% de traite forcé, les  46% d’abus sexuels, les 37%, de destruction des documents, les 60% de vol et les 69% ont été témoins de cas de décès.

Le document renseigne que les estimations de 2015 indiquent qu’environ 56.000 migrants de l’Afrique de l’Ouest ont pris la route de la Méditerranée en passant par le désert. Et selon une recherche du CISV (utilisant la technique du témoin privilégié) les migrants provenant de la Guinée Bissau, Guinée et Sénégal, suivent un parcours lequel inclut trois étapes fondamentales pour arriver en Europe: la première est Dakar (58%), accessible soit de la frontière entre Sao Domingo (Guinée Bissau) et Mpack (Sénégal), soit de la frontière entre Sambaï Lo/ Koundara/ Labé (Guinée Conakry) et Medina Gonasse / Djindifellou / Kédougou (Sénégal). La deuxième étape est Ouagadougou et la troisième Agadez.

D’après le document, les 100% des interrogés proviennent de familles paysannes, lesquelles souvent investissent dans la migration pour réduire la précarité de l’activité agricole.
« Les jeunes migrants sont fortement motivés par l’espoir de découvrir un nouveau monde et des nouvelles opportunités. Par contre, presque tous les migrants interrogés admettent de n’avoir pas eu des informations appropriées surtout sur le risques de traite et de torture », précise-t-on dans le document.

Le document renseigne que selon les recherches réalisées par l’ONG CISV en collaboration avec les ressortissants résidents en Italie venant de la Guinée Bissau, de la Guinée et d’autres régions du Sénégal, un des parcours pour se rendre en Europe prévoit les étapes de Dakar (dans le 58% des cas), Ouagadougou et Agadez. Et après Agadez, une fois engagés dans le désert, les migrants sont vulnérables et peuvent faire l’objet de la traite et la torture à la fois dans les prisons libyennes ou dans la mer Méditerranée.

« Selon UNDESA (2016), parmi les 34 millions des migrants africains, 16 millions de personnes migrent dans le continent africain et le 39% se déplace vers l’Afrique de l’Ouest. La majorité entre eux (environ le 70%) choisit de construire leur projet de vie dans cette région. À l’heure actuelle, le 50% des migrants internes en Afrique de l’Ouest, elles sont des femmes. L’estimation du coût d’un voyage d’un pays d’Afrique de l’Ouest vers l’Italie est d’environ 10,000 $ par personne, voir 6.170.000 FCA (Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée, 2014) », mentionne-t-on dans le document.

Saër DIAL

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Saër DIAL

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