Le grand cadre des syndicats des enseignants de la région de Sédhiou va paralyser le système éducatif ce mardi. Ce mouvement d’humeur a été enclenché en guise de protestation contre les agressions répétées des enseignants par le kankourang.
Samedi dernier, une enseignante du lycée de Karanbata a encore été agressée par cet être » mystique ».
Ce nouveau cas, intervient trois semaines seulement après la première agression suite à laquelle, le domicile du sous-préfet avait été attaqué par des jeunes du village, adeptes du kankourang.
Ainsi, les engagements pris devant les autorités pour la sécurité des enseignants viennent d’être brisés par cette nouvelle bavure.
Très remontés et désenchantés d’être pris pour cible par le kankourang, les enseignants du lycée de Karantaba, soutenus par leurs collègues de l’ensemble des établissements publics de la région avaient décrété 96 heures d’arrêt de cours.
N’eut été l’intervention de M. Cheikh Dionne, Inspecteur d’Académie( IA) de la région, ce mot d’ordre de grève allait être respecté à la lettre, nous dit-on.
L’ IA qui a effectué un déplacement aujourd’hui à Karantaba ( lundi) a réussi, à l’issue d’une réunion avec les enseignants, à les persuader de reprendre les cours.
Suite à cette injonction de la tutelle, le grand cadre des syndicats des enseignants au niveau régional a finalement décidé de lâcher du lest en revoyant sa copie.
C’est ainsi qu’au lieu de 96 heures de grève, les enseignants par respect à leur hiérarchie ont convenu de suspendre le mot d’ordre pris initialement.
Toutefois, le système éducatif sera paralysé demain mardi sur l’ensemble de la région. Les cours ne reprendront que le mercredi 03 février.
En plus, la dernière victime des agissements périlleux du kankourang, Mme Mbow et les enseignants de Karantaba porteront plainte cette fois-ci. Ce qui n’était pas le cas, lors de la première agression.
Sur ce, l’IA a rassuré ses administrés que cette affaire, suivie aussi de très près par le gouverneur de la région, et le ministre de l’éducation sera vidée par la justice.
« On espère qu’il en sera ainsi. Si les autorités avaient punis avec la rigueur qui sied les responsables des premiers incidents, peut être que la deuxième agression n’aurait pas eu lieu » dit-on du cotés des éducateurs.
Jean Nzalé