Santé/Mortalité maternelle et infantile : Des baisses notées, mais plus d’efforts réclamés

La baisse de la mortalité néonatale, infantile et juvénile est un combat de tous les instants, pour les professionnels de la santé. Dans le souci de trouver des solutions pérennes à ces types de mortalité, des agents de santé de la capitale du Rail se sont réunis hier, autour d’un CRD, sous la présidence de l’adjoint au gouverneur de la région.

Selon le médecin-chef de la région de Thiès, Docteur El hadji Malick Ndiaye, il faudrait faire plus, même si la région a fait beaucoup d’efforts pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant.

« Quand vous prenez l’indicateur clé pour la santé de la mère,  nous sommes à moins de 390 décès pour 100 000 naissances vivantes. Alors qu’il y a dix ans, nous étions à 500 décès. L’OMD que l’Onu avait assigné, c’est d’atteindre 200 décès pour 100 000 naissances vivantes. Donc le taux de décès maternel a considérablement baissé au Sénégal », renseigne M Ndiaye.

Le Sénégal, ajoute-il, a régulièrement baissé ces indicateurs, année par année. Concernant le niveau local, il souligne que la région de Thiès a fait des progrès considérables par rapport à la diminution du taux de mortalité néonatale. Mais, estime-t-il, il faudrait démultiplier ces efforts pour diminuer davantage ce taux de décès et le rendre le plus faible possible.

Ensuite, Dr Françoise Ndiaye, médecin-chef du bloc opératoire et de la réanimation de l’hôpital régional de Thiès, a fait un fort plaidoyer. Selon elle, il est impossible de  parler de mortalité maternelle et infantile sans parler de pédiatres, d’anesthésistes et de gynécologues en nombre suffisant.

A l’en croire, ils ont  d’énormes difficultés pour prendre en charge les mères et les enfants, à cause du déficit criard d’anesthésistes  et de pédiatres.

« Pour un hôpital de référence pour toute la région, il n’y a que deux anesthésistes. Compte tenu de ce déficit, il serait bien de renforcer la capacité des sages-femmes, pour une meilleure approche face aux urgences et une meilleure prise en charge des malades ».

Dr Françoise Ndiaye a profité de l’occasion pour ensuite inviter la tutelle à les doter d’un centre de dialyse. Car, souligne-t-elle, par rapport aux complications qui découlent de cette prise en charge, ces patients développent des insuffisances rénales aiguës qui passent souvent à la chronicité ou  la mort.

Source  »Enquête »

Momar Diack SECK
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