Saint Louis Un pêcheur de 78 ans tué par hippopotame, une espèce protégée, des populations très remontées

Un vieux pêcheur de 78 ans a trouvé la mort hier dans des circonstances tragiques. Moussa Diop a été tué par un hippopotame à Ndiawdoune, village situé dans la commune de Gandon, à quelques jets de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. L’arrivée rapide des sapeurs-pompiers, alertés vers 9 heures 30 minutes par les habitants, n’a pu permettre de le sauver. Témoin des faits, Médoune Faye raconte avoir fait la prière du matin avec la victime.

Ensuite, dit-il : « Nous sommes allés au fleuve pour pêcher. On s’est séparé. Puis, tout d’un coup, j’ai entendu des cris, j’ai vu l’animal attaquer la pirogue. » Les témoins n’ont rien pu faire.

«  On protège cet animal et on ne nous protège pas », se désole-t-il. Avant de soutenir que cela fait 20 ans que cet hippopotame fait des ravages dans la zone. « Il attaque les pêcheurs et détruit les champs », fulmine Médoune. A l’en croire, il n’y avait qu’un seul animal, mais maintenant ils sont deux : « un mâle et une femelle », martèle-t-il.

En cette matinée, au bord du marigot, bras provenant du fleuve Djeuss, se massent une foule de curieux et des membres de la famille de la victime. La plupart d’entre eux sont habités par la colère.

Ils ne souhaitent qu’une seule chose, que l’animal soit mis à mort.

« Si l’Etat ne tue pas cet animal, nous allons le faire nous-mêmes, car, trop, c’est trop », fulmine un témoin du drame. Demba Cissé, agent de sécurité au ranch de Bango non loin de là, en profite pour révéler avoir échappé de justesse à une attaque de cet hippopotame.

« L’année dernière, dit-il, à la même époque, il m’avait attaqué. Mais j’ai été sauvé par les populations ».

A ses dires, c’est la dixième fois que l’animal fait des sorties meurtrières. En effet, des populations des villages  de Beyssous, Béraye et autres ont essuyé des attaques de cet animal « féroce ».

Compte-tenu de tout cela, le commandant des sapeurs-pompiers, Mamadou Bâ, est allé dans le sens des populations et dit qu’il est temps que les hautes autorités du pays prennent des décisions pour assurer la sécurité des êtres humains.

« Certes, les hippopotames sont des espèces  protégées,  mais il faut qu’on arrive à protéger les êtres humains », a-t-il soutenu. Le corps sans vie du pêcheur Moussa Diop a été acheminé à la morgue de l’hôpital de Saint- Louis.

Source enqueplus.com

Oumou Khaïry NDIAYE
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