ROUGEOLE : Le RR2, un problème majeur à Mbacké

Ayant atteint un seuil de couverture vaccinale dépassant les 100 % pour tous les antigènes, le district sanitaire de Mbacké est confronté à un problème majeur. Il s’agit de la deuxième dose de vaccin contre la rougeole dénommée RR2.

Le déroulement de la campagne de vaccination contre la rougeole à Mbacké est plombé par un fait majeur lié à la deuxième dose de vaccin administrée aux enfants de 15 mois (RR2). Pour Dr Adama Aïdara, médecin-chef district sanitaire de Mbacké, ce problème est dû à la longue limitation du programme de vaccination sur la première dose (RR1).

« Cette situation a fait que les gens n’ont plus l’habitude », a-t-elle déploré. Selon elle, une stratégie de communication est en train d’être développée dans cette localité aussi populeuse de la région de Diourbel pour essayer de changer la donne, dans la mesure où le RR2 est à 94 % et dépassé de très loin par les autres antigènes qui sont à plus de 100 %. Dr Adama Aïdara s’exprimait en marge de la visite de presse organisée par le ministère de la Santé en collaboration avec Speak Up Africa dans la région de Diourbel, dans le cadre de la Semaine africaine de vaccination, où elle a fait savoir que le taux d’abandon entre le RR1 et le RR2 est de 24 %.

« C’est dire que sur 100 enfants qui suivent le RR2, 24 ne viendront pas se faire vacciner. », explique-t-elle, tout en déclarant que cette situation est due à plusieurs facteurs notamment le nomadisme de certaines populations de la zone. « Certaines patientes viennent uniquement pour accoucher. Et un an après elles repartent ailleurs dans leurs familles », lance-t-elle. Ainsi, pour rompre à cette chaine de transmission, le District de Mbacké a mis les bouchées doubles pour dépasser l’objectif fixé par le ministère de la Santé qui est de 90%. Concernant le vaccin contre le cancer du col de l’utérus, cette dernière de faire savoir que 75% de la cible ont été vaccinées soit 2250 filles de 9 ans sur une cible de 2993 filles. Cet énorme travail a été réalisé grâce au dynamisme de l’équipe que nous disposons dans ce district qui compte 23 points de prestation, avec une unité de vaccination réalisé est le fruit de la mise sur pied un programme assez large sur la prévention dans les du District de Mbacké.

« Jusque là, c’est la prévention secondaire qui est pratiquée à travers celle tertiaire. La prévention primaire est une nouvelle donne et une opportunité qu’il faut expliquer aux jeunes dames et filles », a affirmé le médecin-chef du District de Mbacké. Ce qui n’est pas négligeable, pour elle, sur le premier trimestre 2019. Mais aussi, dans le cadre de faciliter la vaccination, un Comité de veille et d’alerte communautaire (Cvac) est mis en place et a joué un grand rôle dans la vaccination et la surveillance. Ces membres qui sont au nombre de 15 (Bajenu Gox, relais), sont orientés vers les maladies sous surveillance. Ce qui leur permettra de saisir à temps l’Infirmier chef de poste (Icp) si une maladie similaire est trouvée. Et ce dernier saisit à son tour le superviseur Pev qui saisit le médecin-chef de district qui lui donne les moyens d’aller sur le terrain pour pouvoir faire des prélèvements. L’intérêt du Cvac c’est de dénicher très tôt les maladies infectieuses. Pour Birahim Sy Infirmier chef du poste de santé municipal de Mbacké (Gawane), prenant la parole, a annoncé de la mise en œuvre de stratégies qui ont commencé depuis le mois de janvier pour les jeunes filles, en commençant par les écoles primaires avec l’appui des Bajenu Gox et des autorités locales. Ce qui a permis de vacciner plus de 200 sur 400 filles inscrites au niveau du poste de santé. Selon lui, la vaccination se déroule bien dans cette structure. « Tous les mercredis les Bajenu Gox sont convoquées au niveau du poste de santé pour continuer la communication sur le Hpv afin d’avoir le maximum de jeunes filles ».

Saër DIAL

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