Requiem sur fond de confusion émotionnelle !

Ousmane Tanor Dieng, le nom résonne telle une formule magique. Rappelé à Dieu le 15 juillet 2019, la République toute entière, lui a rendu un vibrant hommage.

En effet, les Sénégalais de toute obédience politique et religieuse,  ont reconnu en lui, un homme intègre et très discret.

Lui qui fut secrétaire général du Parti Socialiste (PS) et président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales ( HCCT),  a fait l’unanimité sur son dévouement à la nation,  qu’il a du reste,  servi jusqu’à son dernier souffle.

Hélas, on regrette que son décès soit utilisé à chaud  comme prétexte pour poser un débat sur l’état de nos structures  hospitalières.

Le tollé suscité par ce débat,  soulevé par l’activiste Guy Marius Sagna, a entraîné  le pays dans une confusion émotionnelle, pendant qu’on prie pour l’âme de « l’illustre disparu ».

Beaucoup de Sénégalais trouvent trop cruelle,  l’attitude de M. Sagna,  d’autres, quoi qu’indignés, reconnaissent malgré tout, une part de vérité dans ce qu’a dit Guy Marius dont voici les propos :

« Mourir dans un hôpital de l’ancienne puissance coloniale alors qu’ils ont eu le temps pendant 59 ans de doter ce pays de structures hospitalières dignes de ce nom!!!

Quelle tristesse! Quel gâchis ! »

Ces propos sont, peut-être un peu déplacés dans ce contexte de deuil, mais sont-ils suffisants pour faire arrêter  M. Sagna par les forces de l’ordre ?

Quoiqu’il en soit le débat est posé. Osons les idées et les questions qui fâchent. Il ne sert à rien de diaboliser Guy Marius, regardons plutôt  la réalité en face. Combien de Sénégalais meurent au quotidien faute de structures sanitaires  de qualité ?

A vrai dire,  après presque 60 ans d’indépendance, nous disposions de suffisamment du temps pour doter ce pays de structures  hospitalières digne de ce nom.

Jean Nzale

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