Prostitution et proxénétisme: jeunes, moins jeunes et patriarches de Ngor expriment leur ras-le-bol et décident d’y mettre un terme

Marre de voir des prostituées en terrain conquis, marre de voir des maisons transformées en « abattoir clandestin », marre de voir leur localité, pourtant un atout touristique, devenir un lieu de perdition, plusieurs associations ont exprimé leur courroux devant une prostitution grandissante  devenue un fléau.

C’était hier, dimanche devant Amadou Guèye, le maire de la localité venu participer lui aussi au lancement d’un combat décisif pour redonner à Ngor son image d’antan.

Des jeunes et des moins jeunes ont vigoureusement dénoncé la chaine de dégradation qui entache l’image de cette localité. Souvent, des chambres, des maisons et même abris provisoires sont transformés en « hôtel de passe », avec toute une lignée qui travaille clandestinement sur cette prostitution souvent illégale.

Un homme, la soixante bien sonnée, membre de l’association des amis de Ngor, résume cette chaine de déperdition donnant à leur localité une mauvaise image.

« C’est toute une chaine, explique-t-il, car ce serait faux de vouloir limiter le fléau à la prostitution clandestine. Car il y a des hommes derrière qui favorisent la prostitution, les proxénètes, il y a aussi ceux qui leur louent des chambres ou des abris pour ces mauvaises pratiques, mais surtout aussi ceux qui n’habitent pas ici et ne sont là qu’à la recherche de ces filles… »

Déterminés à mettre fin à cette pratique et à redonner un visage nouveau à leur patrimoine, tous ces habitants ont décidé de créer des patrouilles pour dénicher les acteurs cités plus haut, pour les livrer aux forces de l’ordre.

Momar Diack SECK
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