Premier Sommet Russie-Afrique : l’avenir des relations ainsi que le renforcement des liens de coopération politique, économique et culturel soulignés

Co-présidé par le Président de la Fédération de Russie et le Président en Exercice de l’Union Africaine, ce sommet historique, précédé d’un forum économique, a également connu, la participation des chefs des organisations ou institutions continentale et régionales d’Afrique.

Les discussions de cette importante rencontre, à laquelle le Président Jean Claude Kassi Brou a activement pris part, ont porté sur l’avenir des relations entre la Russie et l’Afrique, ainsi que les perspectives de renforcement des liens de coopération politique, économique et culturel.

Le Président de la Commission de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a pris part aux côtés d’une quarantaine de Chefs d’Etats africains au premier Sommet Russie-Afrique qui s’est tenu du 23 au 24 octobre 2019 dans la station balnéaire de Sotchi au bord de la mer Noire en Russie.

« ….l’Afrique est en train de devenir un centre de croissance économique mondial. Le commerce entre la Russie et l’Afrique a plus que doublé au cours des cinq dernières années et a dépassé les 20 milliards de dollars. Et je crois que Nous sommes capables, au minimum, de doubler nos échanges commerciaux au cours des cinq prochaines années… » a déclaré le Président de la Fédération de Russie dans son discours d’ouverture, confirmant ainsi le démarrage du nouveau partenariat entre les pays africains et la Russie.

Une Déclaration finale a sanctionné la fin des travaux du sommet de Sotchi. Entre autres importantes résolutions prises, la mise en place d’un mécanisme de partenariat et de dialogue entre la Russie et l’Afrique à travers notamment l’établissement d’un forum pour coordonner le développement des relations russo-africaines et le choix du Sommet Russie-Afrique comme son organe suprême, qui doit se réunir tous les trois ans.

Dans le domaine de la coopération politique, le sommet a convenu, entre autres, de développer un dialogue équitable tenant compte des intérêts des parties prenantes. Le Sommet a surtout convenu de coopérer étroitement dans la mise en œuvre des objectifs et des principes de la Charte des Nations Unies et faire en sorte que l’ONU joue un rôle actif dans les affaires internationales, en particulier dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, tout en coordonnant les efforts de réforme de l’ONU, y compris de son Conseil de sécurité, et renforcer sa capacité à faire face aux défis et menaces mondiaux actuels et émergents.

Dans le domaine de la Coopération sécuritaire, les participants ont décidé, entre autres, de contribuer à une plus grande coopération pour relever les défis traditionnels et modernes en matière de sécurité, en premier lieu le terrorisme international sous toutes ses formes et manifestations, ainsi que l’extrémisme, la criminalité transnationale et le trafic de stupéfiants, de substances psychotropes et de leurs précurseurs.

Sur le plan de la Coopération économique et commerciale, et à la faveur du lancement de la zone de libre échange continentale en juillet 2019 à Niamey, République du Niger, la Russie et les pays africains ont convenu de promouvoir le commerce, les investissements et le développement durable avec une détermination de renforcer les efforts pour la diversification des économies, le développement des infrastructures, et l’industrialisation..

Les parties prenantes au Sommet ont également ont décidé de d’identifier les domaines porteurs de partenariat économique, commercial et d’investissement entre la Fédération de Russie et les principales organisations régionales en Afrique, notamment l’Union africaine, et les Communautés Economiques Régionales.. Une facilitation de la coopération entre l’Union Economique Eurasiatique et le Continent africain a été, entre autres, retenue.

Des efforts sont également prévus dans le domaine de la Coopération juridique en lien  notamment avec l’adhésion, le respect et la conformité avec les principes fondamentaux de droit international de la charte des Nations Unies.

S’agissant enfin, de la Coopération scientifique, technique, humanitaire et de l’information, les parties prenantes ont prévu renforcer leur coopération dans la recherche scientifique, avec une plus grande collaboration entre les universités et les principaux centres de recherche et l’organisation de conférences, des échanges et de séminaires universitaires.

Elles ont également retenu d’explorer les domaines potentiels de coopération en matière de prévention et de gestion des catastrophes naturelles et des épidémies, examiner les moyens de renforcer la coopération dans des domaines tels que l’assistance humanitaire, la lutte contre le changement climatique, la sécheresse et la désertification, la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, ainsi que la surveillance et la prévision des catastrophes les catastrophes.

Il faut relever que le Forum Economique qui a précédé le Sommet a été organisé autour des expositions sur les opportunités d’affaires ainsi que des discussions d’une trentaine de panels articulés autour des thématiques d’intérêt majeur pour les parties.

Momar Diack SECK
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