Potabilité et consommation de l’eau Pourquoi l’horizon qualité est toujours fuyant en Afrique ?

L’horizon qualité est toujours fuyant en Afrique parce que, d’une part,  la potabilité ne suffit pas, à elle seule, à motiver la consommation de l’eau et parce que la régulation environnementale n’est pas suffisamment élaborée, d’autre part.

  • D’abord parce que la potabilité ne suffit pas à motiver la consommation de l’eau

Si la finalité de la potabilité est la garantie d’une nutrition hydrique saine, son expression est par contre l’assurance qu’elle suscite de boire une eau donnée. Pour le sens commun potabilité est synonyme de « peut être bu », d’ « acceptabilité » à la boisson. Mais pourquoi une eau peut être bue ?

A cette question il y a plusieurs réponses qui transcendent la potabilité en tant que telle. D’où l’intérêt d’en débattre pour montrer la plasticité interprétative de la potabilité, une notion pourtant scientifiquement établie. Quel paradoxe !

La potabilité est un vecteur d’indicateurs d’état de l’eau défini en fonction des besoins nutritionnels et sanitaires de l’Homme. La potabilité est pour l’eau, ce qu’on appelle en économie écologique, le faible complément car, elle seule, détermine toute la valeur d’usage (et économique) de l’eau en tant que boisson. Donc, la potabilité, à l’instar d’un bien manufacturé, est un produit voire un service. Il n’est point d’eau sans potabilité.

 

La portée de la potabilité est collective au-delà de l’individu. En effet, on boit toujours par soi mais jamais que pour soi. On boit plutôt et pour soi et pour tout le monde. En effet, une pathologie infectieuse d’origine hydrique peut impacter par contagion et l’individu et le système social auquel il appartient. Ailleurs, une pollution de l’eau peut provoquer une maladie dont la prise en charge  impacterait sur le PIB/ PNB (coût économique de la maladie). Donc ce que tu bois me regarde et vice-versa!

Cette particularité de la potabilité en fait un enjeu global et engage la responsabilité participative de toute la communauté.

Aujourd’hui, la potabilité est dans une criticité sans précédent de sorte qu’il faut davantage la problématiser et la prendre en compte dans les programmatiques de développement.

En effet, la potabilité est sujette à nombreux  de facteurs dégradants: moyens de potabilisation, récipients de séjour, réseaux et conduites, urbanisation, pesticides avec l’agriculture urbaine, vandalisme, matériaux de conduites, séjour dans les canalisations, inondations, pratiques traditionnelles, psychologie de la consommation, etc.

Au vu de tout ceci, l’occurrence d’une non potabilité post-potabilisation est tellement probable que le nouveau de défi est la précarité voire l’instabilité de la potabilité.

De toutes ces variables hypothéquant la potabilité la psychologie est le plus important  pour être le déterminant principal du rapport psychoaffectif et socioéconomique entre l’usager et l’eau.

C’est pourquoi pour mieux cerner la problématique de l’eau, surtout en Afrique, où l’empirisme et la tradition demeurent vivaces,  il faudrait faire du rapport psychoaffectif de l’usager à l’eau en général et à la potabilité en particulier une préoccupation  dans les recherches et dans la planification.

Désormais le mental doit compter dans la gestion de l’eau.

Certainement, les pénuries d’eau de demain  seraient  en partie  artificielles au sens où les usagers pourraient être réticents à boire l’eau pour des raisons personnelles et opérer des déviations d’usage utilisant des sources d’eau dangereuses. Les facteurs structurels, locaux, organisationnels et institutionnels de non-potabilité, la psychologie populaire de la consommation de l’eau, la valeur monétaire de la potabilité attachée par les usagers, etc.  sont  autant de données stratégiques pour renforcer notre maitrise de l’eau. Malheureusement, ils n’ont jamais fait l’objet de réflexion  et  de développement ni dans les programmes nationaux ni dans ceux internationaux.

La prise en compte de ces éléments d’analyse déboucherait sur de nouveaux enjeux  tels que les enjeux irrationnels  de  l’eau,  les bénéfices  d’une politique d’amélioration de la potabilité de l’eau, l’estimation des pertes de bien-être  liées à la non- potabilité, l’analyse du coût économique de la non-potabilité de l’eau, la détermination des bénéfices de réduction du risque de maladie hydrique et enfin, le transfert de valeurs à l’analyse coût-avantage des futurs projets hydrauliques.

Evidemment, le déclic d’une telle réflexion serait de considérer la potabilité en tant qu’entité revêtant une dimension   mentale (rapport entre individu, sociétés et potabilité) et d’en tenir compte.

On n’a jamais interrogé la culture voire la psychologie populaire par rapport à la potabilité.

Personne ne cherche à savoir comment les populations apprécient la potabilité. On a toujours considérer la potabilité comme une propriété de l’eau dont  la perception et le vécu font l’unanimité.

C’est ignorer que la potabilité n’est pas naturelle, qu’elle se crée et se conserve par l’Homme. Mieux, elle est jugée et aliénée souvent par le consommateur du fait  qu’il se déploie toute une  diversité de raisons de boire l’eau.

 

Voyons la potabilité de plus prêt !  Pour cela partons de deux postulats:

 

  • Postulat 1 : La potabilité est un concept absolu par définition mais relatif par expérience

Par définition la potabilité signifie l’état  d’une eau qu’on peut boire sans danger

D’après cette définition, deux assertions rationnelles sont déductibles :

  • Assertion 1 : la potabilité est un argument suffisant pour boire l’eau
  • Assertion 2 : la non-potabilité est un argument suffisant pour ne pas boire l’eau

Logiquement ces deux affirmations établissent une synonymie entre potabilité et acceptation de boire l’eau. Elles sont d’ordre rationnel.

Toutefois, il ne faudrait pas  occulter les enseignements pratiques du terrain qui laissent découvrir deux autres assertions d’ordre irrationnel, existantes, tout de même:

  • Assertion 3 : la potabilité n’est pas un argument suffisant pour boire l’eau
  • Assertion 4 : la non-potabilité n’est pas un argument suffisant pour ne pas boire l’eau

 

Ainsi, la définition et le vécu de la potabilité par les utilisateurs montrent une antinomie des assertions opposables deux à deux de la façon suivante :

Assertion 1  opposable  à  Assertion 3 – Assertion 2 opposable  à  Assertion 4

On note donc que le concept de la potabilité est absolu par définition  mais relatif par expérience car toutes ces assertions se vérifient dans la pratique de tous les jours chez les utilisateurs.

 

L’aspect absolu est matérialisé par  la qualité conventionnelle de l’eau  laquelle enferme la potabilité dans une caractérisation exclusivement  scientifique. Or, ceci ne correspond pas à la pratique des populations.

Généralement, les consommateurs, n’étant pas armés pour apprécier scientifiquement l’eau, adoptent, parce que doués d’imaginaire affective, une approche mentale et sensorielle de l’eau plutôt qu’une approche scientifique.

L’acte de boire ou non une eau n’est donc pas gouverné uniquement par la potabilité. Il obéît aussi à des déterminants psychosociologiques motivant dans certains cas, l’acceptation ou l’inacceptation de boire une eau donnée.

 

Delà, on distingue trois  sortes d’acceptation  de boire l’eau:

  • L’acceptation scientifique de boire une eau. C’est sans danger ;
  • L’acceptation mentale de boire une eau. C’est avec ou sans danger ;
  • L’acceptation sensorielle de boire une eau. C’est avec ou sans danger ;

 

L’acceptation scientifique se fonde sur des paramètres  standards scientifiques. C’est la potabilité à proprement parler (potabilité chimique et potabilité microbiologique, toutes deux, renvoyant à des grandeurs  mesurables et observables ou non)

Par contre l’acceptation  mentale et sensorielle de boire une eau est  basée sur une attitude respectivement empirique et intuitive du consommateur. Celle-ci s’appuie sur des éléments culturels et psychologiques  non  mesurables et non observables.

Enfin, l’acceptabilité sensorielle, elle, est mixte au sens où elle renvoie à des caractéristiques organoleptiques observables et mesurables ou non (couleur, goût, odeur).

Ces trois modes d’acceptation de boire l’eau coexistent au Sénégal avec une prépondérance nette des variantes mentale et sensorielle – l’acceptation sensorielle étant la plus répandue.

 

Il y a donc une  pluralité d’appréciation de la potabilité de l’eau qui s’explique par le fait que dans la perception populaire la potabilité est confondue avec l’aptitude : « peut être bu », un qualificatif diversement justifié.

 

Ce relativisme qui entoure la potabilité impose la nécessité urgente d’étudier tous les facteurs environnementaux, économiques, politiques, sociologiques, psychiques, anthropologiques, susceptibles  d’influencer l’acte de boire l’eau.

 

L’acte de boire une eau comporte un risque collectif. Ceci montre la menace réelle que constitue une décision psychologiquement  motivée d’un individu ou d’un groupe d’individus de boire l’eau.

Par conséquent, autant  il est important de maitriser les causes matérielles de non-potabilité autant il est important de cerner les motivations psychologiques sur lesquelles un individu ou une population se fonde pour accepter ou non de boire une eau.

N’est pas le Wolof  dit que l’ « eau n’a pas de souillures »

Que signifie souillures ? (spirituelle? microbienne? mythique?)

Qui sait vraiment si cette croyance motive à boire l’eau ? Qui? Dans quel groupe? A quel lieu? A quelle échelle ?

 

La conquête de nouvelles sources d’approvisionnement en eau (nouveaux gisements, épuration d’eau usée, dessalement d’eau de mer, etc.) est devenue une solution alternative aux manques d’eau. Toutefois, nous ne devons pas oublier que l’appréciation et l’attitude empiriques des populations par rapport à l’eau  constituent des variables  à prendre en compte.

C’est pourquoi avant de consentir des milliards dans ces projets onéreux il faudrait d’abord sonder la psychologie populaire pour optimiser la balance du coût –avantage de ces projets.

  • Les populations accepteraient-elles de boire l’eau de mer dessalée? Si l’on sait que dans nos pays la mer constitue souvent un dépotoir d’ordures, un réceptacle d’eau usée, un lieu de sacrifices mystiques et mythiques, un habitat d’esprits surnaturels, un condensé de préjugés, etc.
  • Les populations accepteraient-elles de boire l’eau obtenue par épuration d’eaux usées?
  • Que de forages laissés à l’abandon à cause de leur eau saumâtre ou d’un goût intolérable, malgré la potabilité scientifiquement confirmée de son eau ?
  • Que de puits traditionnels à ciel ouvert encore en service pour leur eau déclarée « agréable » par les usagers, malgré l’insalubrité certaine de cette eau ?
  • Quel étonnement de voire des  populations  boire de préférence l’eau  de source sauvage « Céane » ou l’eau de la pompe « Diambar » ou bien l’eau en sachet au goût marqué (preuve de non qualité) au lieu de l’eau de robinet légèrement colorée au fer inoffensif?
  • De nombreuses populations préfèrent boire leur eau malgré sa forte teneur  en fluor contre-indiquée.

 

Autant d’interrogations et de faits démontrant que le vécu de la potabilité n’est pas que d’ordre cognitif (disposition objective) mais en grande partie d’ordre mental (disposition subjective, affective).

 

  • Postulat 2 : l’explosion démographique est un facteur potentiel de non potabilité

 

La globalisation, l’élévation du niveau de vie, la scolarisation, la démocratie, le développement  des  nouvelles technologies de l’information, constituent tous des éléments intégratifs sociaux  améliorant le niveau d’information des populations et par là favorisent  l’attitude cognitive face à l’eau.

 

Tandis que, le renforcement des replis identitaires communautaires vivifiant les cultures et les traditions des groupes et des terroirs, la pauvreté, l’analphabétisme, les échecs scolaires de masse, l’illettrisme, constituent quant à eux des facteurs ségrégatifs sociaux  entretenant l’obscurantisme et donc renforçant les mobiles  mentaux et sensoriels face à l’eau.

Voilà les deux modes sociaux qui structurent le rapport de l’Homme à la potabilité.

 

Il faut noter que dans les pays en développement, ces deux types de  rapport à la potabilité évoluent progressivement vers un dépérissement, quoique lente, des  catégories  mentales et sensorielles et du coup vers une généralisation de l’attitude scientifique. Mais, l’explosion démographique ralentit considérablement ce passage.

En effet, lors  de l’explosion démographique, la fréquence de l’usage du  mental et du sensoriel pour apprécier  l’eau suit la croissance arithmétique de la population de jeunes qui,  souvent incultes, illettrés,  analphabètes,  reproduisent le comportement des générations antérieures de même statut. Plus il y a de jeunes analphabètes, illettrés plus le rapport mental et sensoriel avec l’eau est répandu, plus la potabilité est instable, plus le risque hydrique se renforce.

 

  • Ensuite parce que la régulation environnementale n’est pas suffisamment élaborée.

 

Dans nos pays la régulation environnementale n’est pas suffisamment élaborée. De nombreux enjeux sectoriels ne sont pas régulés  et échappent  ainsi au contrôle régalien.

Pour illustration, prenons la vente de l’eau en sachet.

Depuis la crise du choléra en 2005 le marché de l’eau en sachet  a explosé au Sénégal dans un désordre vertigineux.

Pourtant, la majeure partie des entreprises de ce marché propose une eau impropre  à la consommation parce que conditionnée dans une non-conformité totale aux normes de qualité en vigueur. Allez visiter ces entreprises souvent installées dans les maisons ou des appartements. Aucune condition sanitaire n’y est remplie.

 

L’emballage et l’étiquetage  se cherchent dans une naïveté complète. L’information principale de l’étiquetage se résume à : eau filtrée et stérilisée ou purifiée.  Rien n’est dit sur la composition minérale comme si l’eau en sachet pouvait être une eau distillée sans fonction nutritionnelle.

Du filtrage et de la stérilisation aux normes, il n’en est rien. Pour qui connaît ces procédés hautement techniques et coûteux.

Ces producteurs d’eau vendent au mieux l’« effet placebo » et au pis une eau malsaine.

C’est une escroquerie commerciale  qu’il faut condamner et sanctionner.  Depuis 2005,  ce marché a enregistré  plus d’une cinquantaine de « marques » d’eau ensachée.

 

Cette production incontrôlée d’eau ne pose pas seulement un problème sanitaire. Elle pose aussi un problème d’équité entre acteurs de l’eau.

 

Il faut noter, avec surprise certainement, que ces entreprises utilisent  l’eau de robinet comme matière première.  C’est certain, elles n’ajoutent rien à la qualité de l’eau de robinet. Au contraire, elles peuvent même l’altérer en emprisonnant dans les sachets des microbes décomposeurs de matières organiques résiduelles ce qui peut expliquer le goût marqué de certaines de ces eaux ensachées ou  même des microbes pathogènes.

En plus, le prix de l’eau de robinet comporte déjà le coût partiel de la potabilisation appliquée par le concessionnaire donc pourquoi les producteurs d’eau en sachet  font payer au consommateur une prétendue qualité additionnelle ?

Voilà un cas notoire d’iniquité  économique à corriger entre les producteurs d’eau de robinet, le producteur d’eau ensachée  et le consommateur.

Cela pose même des questions de sécurité et de droit si l’on sait que les producteurs d’eau ensachée non seulement remettent en cause implicitement la qualité de l’eau de robinet mais créent et développent une psychose générale!

En résumé l’iniquité du marché de l’eau se joue autour de quatre niveaux de relations :

  • d’abord entre les consommateurs d’eau de robinet et les agroindustriels de la vallée du fleuve Sénégal, ceux-là même qui polluent le lac de Guiers, et dans une moindre mesure les riverains du lac de Guiers qui souillent le lac à travers leur activités ménagères. On voit ici que ce sont les consommateurs d’eau de robinet de tout le Sénégal qui payent la pollution de l’eau du lac de Guiers causée par les agroindustriels et les riverains habitants du lac. Le principe pollueur payeur  est en souffrance dans ce cas. C’est inéquitable
  • Ensuite, entre les consommateurs et les producteurs d’eau en sachet. Ici, les derniers facturent aux premiers un surprix d’une hypothétique qualité additionnelle apportée à l’eau de robinet.

C’est également inéquitable.

  • Enfin, entre les producteurs d’eau de robinet et ceux d’eau  en sachets. Les derniers, non seulement utilisent l’eau de robinet comme matière de base mais discréditent l’eau de robinet en termes de qualité. C’est également inéquitable.

 

Ces rapports potentiellement conflictuels entre acteurs montrent que le marché de l’eau est inéquitable au Sénégal.  Des efforts de correction sont impératifs pour défendre les intérêts économiques et sanitaires du consommateur voire prévenir les conflits d’intérêt en perspective.

 

La pompe « Diambar » peut être évoquée comme seconde illustration.

Cette pompe, de fabrication artisanale, est très efficace et adaptée à la région de Dakar aux sols hydromorphes et aux dunes caractéristiques des Niayes.

Elle permet d’accéder à la nappe superficielle sans effort. Mais, le danger qui lui est attachée tient au fait que l’évacuation des fosses sceptiques dans les rues des quartiers non branchés à l’égout pollue la nappe par les nitrates et d’autres polluants chimiques et infectieux. Ce qui rend impropre à la consommation l’eau de la pompe « Diambar ».

Malheureusement, cette pompe, au départ destinée à la construction des bâtiments, sert largement de moyens d’exhaure d’eau de la nappe polluée.

De nombreuses populations apprécient son eau qui rappelle l’eau de « Ceane » des beaux vieux temps,  ignorant le risque encouru.

L’apparente limpidité et à la gratuité de son eau sont des raisons supplémentaires pour les populations à recourir à cette source d’eau.

 

En conclusion,  deux régimes de déficits hydriques sont à envisager : les déficits réels dus à une indisponibilité quantitative ou qualitative de l’eau  et les déficits  artificiels dus à un rebus mental ou sensoriel de l’eau par les usagers.

 

Il est urgent de réaliser que le déficit artificiel constitue un nouvel enjeu non négligeable de la gouvernance de l’eau au sens où ce type de déficit pourrait entraver le succès de coûteux projets d’approvisionnement en eau à travers le rejet, par les populations, de l’offre d’eau obtenue par épuration ou dessalement.

Il faut se rendre compte que le concept de la potabilité n’est pas opérant pour décrire et comprendre la pratique populaire de l’eau dés lors qu’elle constitue un construit  scientifique hors de portée pour la plupart des consommateurs.

 

Pour décrire, la pluralité d’approches des consommateurs qui motive l’acceptation ou la non acceptation de boire une eau donnée,  il est urgent de bâtir un autre paradigme conceptuel  plus  englobant que la potabilité.

 

A ce propos, le  concept de ratio « Cognition/affection »  semble être un modèle théorique pertinent à développer. Ce ratio exprimerait le rapport entre la cognition et l’affection d’un sujet (individu ou population) par rapport à l’eau et prendrait des valeurs à déterminer.

 

Toutefois,  le ratio  « Cognition/affection »  ne se substituerait pas à la potabilité mais la complète en caractérisant la nature du rapport du consommateur  à l’eau – sachant que ce rapport peut être de nature objective

Les producteurs d’eau de robinet doivent s’efforcer à fournir une eau de qualité totale (chimique, biologique et organoleptique). On ne peut pas convaincre tout le monde qu’une eau rougeâtre coulant d’un robinet est toujours inoffensive. L’intuition s’y oppose.

 

N’est ce pas on nous a enseigné très tôt que l’eau est inodore incolore et sans saveur?

Le renouvellement du réseau est essentiel pour cela. La qualité et le rendement réseau y gagneraient. Des efforts dans ce sens réduiraient les déviations de consommation d’eau et l’exposition du consommateur aux risques.

Enfin, pour  stabiliser l’horizon qualité de l’eau et l’atteindre plus facilement la gouvernance l’eau devrait :

  • corriger les iniquités voire les imperfections du marché de l’eau de nature à hypothéquer l’économie et la qualité de l’eau.
  • renforcer la réglementation environnementale
  • reconnaître que l’acte de boire l’eau relève plus d’acceptabilité que de potabilité de l’eau et en tenir compte à travers la maitrise de la psychologie de la consommation
  • mettre aux normes le service public et privé de l’eau (réseau, procédés de potabilisation, transport et distribution, assainissement)
  • éduquer, former et informer.

 

 

 

Cheikh NDIAYE

DG CICES

Maire de Lambaye

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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