Oumar Gueye, ministre de la pêche : « 40% de nos océans sont fortement affectés par des pratiques non durables »

En marge de l’atelier de consultation nationale sur l’Objectif de Développement Durable (ODD) 14 pour la préparation de la Conférence sur les Océans, M. Oumar Gueye, ministre de la pêche et de l’économie maritime souligne que 40% de nos océans sont affectés par des pratiques non durables.

D’aprés le ministre de la pêche, M. Oumar Gueye, le rôle important que jouent les Océans pour une existence de l’homme sur la planète terre est suffisamment démontré par les sciences depuis les temps. Et l’océan couvre prés des ¾ de la surface et contribue de manière substantielle au développement humain de la terre, y compris la fourniture de la sécurité alimentaire, le transport, l’approvisionnement en énergie, le tourisme et la plupart des services éco systémiques.

Et le ministre de la pêche de préciser : « Cependant, on estime aujourd’hui que 40% de nos océans sont fortement affectés par des pratiques non durables, y compris la surpêche, les sources terrestres de pollution, la destruction des habitats, les espèces envahissantes et les changements climatiques, en l’absorption de CO2 qui conduit irréversiblement à leur acidification. Il convient de relever que la pêche contribue à hauteur de 3,2% du PIB et joue un rôle clé dans la nutrition et la sécurité alimentaire en assurant prés de 75% des apports en protéines d’origine animale et une consommation moyenne per capita de 29 kg/an ».

D’aprés le ministre de la pêche et de l’économie maritime, la pêche maritime occupe la première place des exportations en 2016 avec 204,43 milliards de F CFA, soit 14,63% des recettes d’exportations nationales. Et la pêche continentale et l’aquaculture constituent aussi des leviers importants dans la satisfaction de la demande en produits halieutiques et la création de revenus et d’emplois en milieu rural.

Il estime que c’est 150 milliards de perte, dus à cette pêche illégale. Et le plaidoyer du Sénégal, c’est qu’il faut qu’il ait une convention mondiale pour la pêche illégale.

Selon M. Isiyaka Sabo, économiste principal PNUD, président Task Force ODD des Nations-Unies sur les ODD, La sécurité alimentaire, la nutrition et la gestion durable des ressources naturelles, occupent une place prépondérante dans les objectifs de développement durable.

« Le rapport 2016 de la FAO indique que la pêche et l’aquaculture au niveau mondial sont sources de revenus pour environ 540 de personnes, soit 8% de la population mondiale. Le PNUD s’est engagé à faciliter les consultations nationales dans 25 pays dont le Sénégal afin d’appuyer la mise en œuvre de l’ODD-14.Les menaces qui pèsent sur le secteur, sont nombreuses : la pêche INN, les changements climatiques, et la surexploitation des stocks et surtout les plus accessibles aux populations diminues », renchérit M. Isiyaka Sabo.

Rappelons que du 05 au 09 juin 2017 se tient à New York la Conférence sur les Océans. Et dans cette perspective, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) appuie l’organisation de « consultations nationales sur les Océans » dans 25 pays dans le but de développer des engagements volontaires ou de renforcer ceux souscrits par ces pays lors de la Conférence de septembre 2015 sur les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Les parties prenantes procèderont à l’évaluation des défis qui se présentent et des opportunités liées à la prestation sur la mise en œuvre de l’ODD-14, à l’occasion de cet atelier dont l’objectif général est de préciser les engagements du Sénégal pour la mise en œuvre de l’ODD 14 ainsi que les mesures idoines pour l’effectivité de ces engagements.
Il s’agit d’atteindre les objectifs suivants : identifier et d’analyser les actions entreprises ; évaluer la cohérence des actions entreprises par rapport à l’ODD 14 ; proposer des mesures correctives pour s’arrimer à l’ODD 14 au besoin.

Saër DIAL

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