Manque d’eau dans la capitale : Las Palmas la résiliente, ne l’acceptera plus jamais !

S’il y’a une population qui vit ce manque d’eau au Sénégal dans la dignité et dans la plus grande résilience, ce sont les populations de Guédiawaye en général et celles de Hlm Las Palmas en particulier. La plupart des dakarois crie au scandale et leurs cris d’orfraie, défraient la chronique depuis plusieurs jours.

Ce qui vaut le courroux de ces populations urbaines est à vrai dire suffisamment alarmant et sensible. Il s’agit de l’eau, cette denrée vitale incontournable, source essentielle de vie sans laquelle rien n’est possible.

Mieux sans elle toute calamité est possible car le manque d’eau arrête les processus de production, crée donc la famine et favorise la saleté et la maladie. Les populations ont donc raison de s’indigner et elle ne peuvent s’en plaindre qu’auprès de mon Camarade de parti le Président de la république et son régime, chargés de notre quotidien et de notre avenir,  depuis ce mois de Mars 2012 ou APR et BBY ont pris le pouvoir.

Mais il faut dire que la situation a forcément à voir avec le passé et ces gouvernants qui auraient dû nous mettre à l’abri d’une telle pénurie depuis très longtemps. Les nombreuses réalisations en cours de mon Président et de son gouvernement pour une diversification du service et de la fourniture d’eau sont à saluer et doivent continuer.

Mais là il s’agit de palier à une situation de malaise généralisée.  Je ne suis pas experte de l’eau et de ses contours, je ne suis qu’une citoyenne lambda qui vit avec sa société et qui souffre quand ses concitoyens sont en souffrance quelque puisse être la raison, mais je dois dire que dans cette épreuve mes concitoyens de HLM Las Palmas  se sont rendus compte subitement que le manque d’eau n’est pas une fatalité, que tout le monde doit accepter sous prétexte que nous habitons en hauteur, et que les débits et prélèvements d’eau le jour à Dakar ne nous permettent pas d’être desservis point barre.

Je suis enclin à penser que la liberté et l’équité vis à vis des ressources du pays commencent par l’égale répartition de l’eau aux citoyens sur l’ensemble et sur chaque parcelle du territoire sénégalais, et je dois constater à ce titre que rien n’a été fait depuis ma tendre enfance à Las Palmas pour qu’on ait de l’eau en journée. Nos mères et avant elles nos grands-mères ont toujours puisé de l’eau la nuit, souvent à des heures impossibles (1h, 2h du matin) car il est impossible de dormir avec cette hantise du manque d’eau dans la journée. Oui à Las Palmas on sait ce que c’est et on s’est habitué à ces gymnastiques, ces tâches de puisage et de stockage la nuit qui durent pour nous depuis plus de 40 ans. Aucun pouvoir n’est venu nous soulager et tout le monde semble se suffire à croire que c’est notre destin.

Pourtant la problématique de l’eau à tous les étages est réglée en France depuis le 19eme siècle et les technologies pour des débits en bout de tuyau permettant à tous de boire une eau potable (ce n’est pas toujours le cas de l’eau que nous attendons et recueillons à 2h du matin à Las) sont aujourd’hui maîtrisées par nos nombreux ingénieurs sénégalais qui font parfois le bonheur des grandes firmes hydrauliques étrangères. 

 

Des fois on se demande si tout le monde sait comment la vie à Las Palmas est organisée autour du manque d’eau ? C’est vraiment ce que m’inspire ce tarissement conduisant à une situation de manque d’eau inexpliquée et soudaine. Je ne désespère pas que Monsieur le Président nous trouvera une solution idoine et diligente, car au-delà de cette pénurie il se joue le destin de Guédiawaye et de HLM Las Palmas surtout, qui a enfin compris qu’elle a aussi droit à de l’eau potable et toute la journée à ses robinets.

A quelque chose malheur est bon dit-on, comme mon lion de Président semble prendre les choses en main, la citoyenne que je suis rappelle que les riverains de HLM Guédiawaye ont soif depuis si longtemps et que le manque d’eau chez nous ne date pas du mois dernier mais d’avant ma naissance il y’a plus de quarante ans. Ces événements de captages impossibles en dessous de l’étiage nous permettent de remettre les pendules à l’heure et de réaffirmer notre citoyenneté et nos droits à la ressource vitale. Nous la souhaitons disponible à tout moment en cas de besoin, potable de préférence, donc limpide, c’est à dire incolore, inodore et sans saveur. Las Palmas la résiliente espère bien se faire entendre cette fois.

Aida Diop Sarr

Présidente du Mouvement

Yessal Taxawaay à Golf Sud

Hlm Las Palmas Guédiawaye

yessaltaxawaay@gmail.com

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