Management de projet : Regard critique du No 1 mondial sur le PSE, « Un projet sur 25 ans, 30 ou 35 ans, ressort de l’incertitude et n’est pas bien… »

Rodley Turner, de la NASA, et numéro 1 mondial en management de projet en visite de travail au Sénégal, en marge d’une rencontre de partage hier samedi ses expériences avec des doctorants du Centre stratégique de management de Dakar, a jeté un regard critique Plan Sénégal Emergent (PSE).

Livrant sa vision du Plan Sénégal émergent (PSE) qui est établi sur 20 ans (2035), Pr Rodley Turner s’est voulu sans ambages :

« En tant professeur de risque en management, je dirai que tout ce qui est projeté en 25 ans, 30 ans ou 35 ans, ressort de l’incertitude et n’est pas bien. Un projet doit être conçu aux réalisations avec des objectifs à court moins terme. Il faudrait que ce qui est conçu dans le plan soit conforme d’abord aux besoins exprimés par les populations et que ces études soient vérifiables d’ici deux ans ».

L’autre facteur qu’il souligne presque indigné, est la lenteur du démarrage des projets du PSE.

« Les autorités étatiques avaient dit qu’il y a cinq projets qui vont sortir de terre avant deux ans, ce qui n’est le cas. Ce que nous constatons aujourd’hui en Afrique c’est ce que les plans sont des affaires d’États, alors que cela devait être une affaire de la population » a-t-il ajouté.

Même l’aspect communicationnelle, n’a pas été laissé an marge. Car il a aussi fait savoir qu’il y a beaucoup d’efforts à fournir au niveau de la communication et de la méthode participative.

« Chacun doit porter ce plan, même s’il est évident que l’ensemble des projets qui portent ce plan ne seront pas réalisés. Le plan doit être une propriété du peuple et que le suivi soit une continuité  en devenant une valeur ajoutée », a recommandé le spécialiste, numéro 1 mondial en management de projet.

 

Idrissa Diop Idy

Momar Diack SECK
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