Mali Le processus de Paix menacé, des groupes armés contre le déploiement de patrouilles mixtes

Les patrouilles mixtes dans le nord du Mali (prélude au processus de désarmement) qui devaient regrouper mouvements armés et éléments de l’armée malienne n’ont pas encore commencé. Le contingent des ex-rebelles de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), parti de Kidal, est bloqué à la périphérie de Gao, d’autres mouvements armés refusant que ces patrouilles se déroulent sans eux.

Le plus virulent est Mohamed Ousmane ag Mohamedoum. Il est secrétaire général de la Coordination des peuples de l’Azawad (CPA), membre signataire de l’accord de paix d’Alger. « Il n’y aura pas de patrouilles mixtes sans nous. Nous l’empêcherons », a-t-il expliqué à RFI au cours d’un entretien téléphonique.

D’autres groupes armés qui sont loin d’être des poids lourds tapent également du poing sur la table. En fait, ces différents mouvements ne veulent pas participer aux patrouilles mixtes en intégrant les rangs des deux principaux groupes armés, c’est-à-dire les ex-rebelles de la CMA et le Gatia, pro-gouvernement. Ils veulent avoir leur propre étiquette.

Avoir sa propre étiquette, c’est nager dans la cour des grands, c’est peser par la suite au moment de l’intégration des ex-rebelles dans l’armée, dans la fonction publique, notamment.

Les pourparlers sont en cours pour trouver une solution. A terme, si les patrouilles de sécurisation démarrent, on verra sur le terrain une belle photo : militaires de l’armée régulière, combattants de groupes pro-gouvernementaux, et ex-rebelles main dans la main.

Source RFI

Momar Diack SECK
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