Macky Sall au 3 ème forum « investir en Afrique » : « Le risque est surévalué en Afrique »

Le président de la République, M. Macky Sall a procédé le lundi 25 septembre 2017 à l’ouverture du 3 ème forum « investir en Afrique ». Cette importante rencontre d’échanges, qui a été en présence de M. Yongsheng Wang, Vice-président Exécutif de la Banque Chinoise de Développement, M. Shaolin Yang, Directeur General / CAO de la Group de la Banque Mondiale, Yaobin Shi, Vice-ministre des Finances de la Chine et Daniel K. Duncan, Vice-président de la République de Côte d’Ivoire, a été l’occasion pour le chef de l’Etat de souligner que le risque est surévalue en Afrique.

« Le risque est surévalué en Afrique. C’est la vérité. Le risque est surévalué. En réalité, le risque n’est pas aussi important qu’on le prétende. Sur la dette des pays, les pays africains ne sont pas en défaut malgré toute la théorie qui est faite autour de la dette sur le continent. Mais, même sur les projets de partenariat, leur rentabilité est tout à fait acceptable, comparer à ce qui se fait ailleurs dans le monde. Nous payons beaucoup trop sur les assurances-risques en Afrique. Il faudra justement que ce forum réfléchisse sur comment ramener le risque à sa juste proportion », souligne le Président Macky Sall en marge de la cérémonie.
Selon le Chef de l’Etat, ces dernières années, les relations économiques et politiques entre la Chine, l’Afrique en général, le Sénégal en particulier, sont en effet considérablement renforcées.
« Nous nous retrouvons en terre sénégalaise pour réfléchir ensemble sur les meilleures façons de promouvoir l’investissement, stimuler les échanges et créer une prospérité partagée. Le progrès en Afrique par l’innovation, c’est le thème de ce forum », dira le Président de la République.
Selon le Président de la République, sur le chemin de l’émergence : « nous devons en effet nous donner les moyens de transformer positivement et durablement notre système productif et toute évidence, cela passe par l’innovation, c’est-à-dire un nouvel état d’esprit qui traduit une réelle volonté de rompre avec des idées et pratiques et les habitudes établies ».
Il estime que les pouvoirs publics africains doivent également marquer la rupture parce qu’en tant que inspirateurs des politiques publiques, chargés de la mise en œuvre, si elles n’évoluent pas dans le sens de l’innovation, la transparence dans les procédures, tout ce qu’on dit, restera un vœu pieux.

Pour le chef de l’Etat, dans nos administrations, financières en particulier, il faut que cette innovation se matérialise par nos procédures, il faut passer vers e-gouvernement, c’est-à-dire la gouvernance électronique.
« Je suis en effet convaincu depuis longtemps que si l’aide peut accompagner l ‘effort de développement, elle ne peut se substituer de cet effort. Comme partout ailleurs, l’Afrique ne peut se développer par l’aide. Il nous construire la connexion entre pays africains sinon, on ne peut pas développer le commerce intra-africain » souligne le chef de l’Etat qui n’a pas manqué de préciser : « Si nous voulons développer le partenariat privé, il faut le privé international travaille avec le privé local. Le privé local très souvent n’arrive pas à lever sa part des financements, les Etats n’ayant pas la capacité de les accompagner comme il se doit parce que nous n’avons pas connu ce vague de privatisation. Il nous faut travailler à accompagner ce secteur privé, je veux dire le secteur privé sérieux qui vraiment fait ses preuves et qui est capable effectivement de valoriser cet investissement. Il faut passer à la gouvernance électronique ».

Saër DIAL

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