Chaque mois plus de 4000 migrants subsahariens entrent en Lybie en passant par le Niger. Beaucoup d’ entre eux meurent en cours de route à cause des difficiles conditions de traversée du désert. D’après Horizon sans frontières, le désert libyen est devenu un véritable lieu de souffrances, de blessures voire même un cimetière pour les migrants subsahariens, nous dit HSF.
« Parmi les rescapés, des milliers dont plusieurs sénégalais sont détenus arbitrairement dans des centres de rétention à tripoli. Ces migrants vivent dans des conditions épouvantables, sans accès à des soins médicaux adaptés et sans garantie de sécurité. Beaucoup souffrent de troubles respiratoires, de maladies de la peau et de troubles gastro-intestinaux : des pathologies liées à leurs conditions de vie précaire et au stress » déplore l’Organisation interationale.
Selon le communiqué, plusieurs détenus se plaignent d’être frappés brutalement à l’aide de tuyaux d’eau ou de câbles électriques.
Des médias occidentaux ont tenté de tirer la sonnette d’alarme en relayant des images sur les conditions de détentions sous l’œil indifférent des autorités africaine(le sujet reste tabou).
« Il y a un besoin urgent de protection et d’assistance pour ces migrants sinon cette funeste comptabilité risque de s’alourdir encore (plus de 500000 migrants sont en difficultés en Lybie)
L’émigration clandestine présente de multiples facettes aux conséquences incalculables dans nos sociétés en situation de vulnérabilité chronique », alerte Boubacar Sèye, le président de HSF.
« Par conséquent l’assemblée nationale et le conseil économique et social devraient rompre le silence en mettant ce sujet au cœur du débat.
L’organisation internationale de migrants HSF, ne pouvant plus absoudre le silence des autorités de tutelle sur les souffrances des migrants sénégalais, demande la création d’une commission d’enquête parlement sur l’émigration clandestine », conclut le communiqué.