Lutte contre la dépigmentation: pourquoi AIIDA depuis plus de 17 ans en fait une priorité de santé publique…

Selon AIIDA, une association à but non lucratif, apolitique, créée le 19 Janvier 2002 à Dakar, depuis plusieurs décennies, la lutte contre la DCV n’a pas eu l’effet escompté.

Toutefois, il faut souligner qu’il n’y a pas eu de prise de position collective de la part des réseaux d’associations féminines ou féministes d’où la présente initiative d’organiser un panel regroupant toutes les parties susceptibles d’être  impliquées dans la lutte contre ce fléau qui décime peu à peu la santé des femmes africaines.

Certains pays se sont engagés officiellement dans la lutte contre ce fléau, nous pouvons citer l’Afrique du Sud, la Gambie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Ghana et récemment le Rwanda. Cependant le Sénégal, le pays où le plus grand nombre de cancers cutanés associés à cette pratique ont été rapportés n’a pas encore eu une position officielle.

Autant de raisons pour expliquer la création de cette association qui obéit à la nécessité de prévenir les complications médicales de cette pratique qui constitue une priorité de santé publique.

C’est pourquoi,  AIIDA s’est fixée comme objectifs de sensibiliser et informer sur les méfaits de la dépigmentation artificielle (appelée « xeesal » au Sénégal), d’élaborer des messages pertinents pour une prévention de la dépigmentation artificielle, mais aussi d’organiser le soutien des pratiquantes pour la prise en charge adaptée des complications de cette pratique.

Un autre but est aussi d’amener les autorités de l’État, au plus haut niveau à reconnaître la DCV comme une priorité de santé publique.

C’est dans ce cadre qu’il sera organisé le 26 Octobre 2019 au musée des civilisations noires une journée d’échanges. Deux modérateurs seront choisis en raison de leur implication dans la lutte contre la dépigmentation artificielle. Il s’agit de Mme Marie Angélique Savané, membre d’honneur de A.I.I.D.A et M El Hadj Ibrahima Sall, président de la commission d’évaluation et de suivi des Politiques et programmes publics.

De façon générale, dans leur stratégie, il s’agira de sensibiliser les participants aux méfaits de la DCV, de faire un plaidoyer auprès des autorités pour l’arrêt  de la publicité, de la vente et de l’importation des produits dépigmentant, mais aussi d’élaborer des recommandations émanant  des associations de femmes, les mouvements féministes, la société civile et l’association AIIDA, destinés au chef de l’ État du Sénégal et aux premières dames.

Parmi les résultats on peut noter l’engagement de l’État  du Sénégal à prendre des mesures idoines appropriées pour réduire la prévalence  de la DCV au Sénégal à court terme et celui des premières dames d’Afrique pour la lutte contre la DCV

Michel DIEYE

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Michel DIEYE

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