Lourdement armés, des cambrioleurs ratissent la périphérie de Touba

Deux mois après le cambriolage de la commune de Mbacké, où plus de 90 millions de francs Cfa ont été emportés et dont les auteurs courent toujours, la périphérie de Touba devient la cible des malfaiteurs. En effet, à bord d’un véhicule 4X4 pick-up de couleur blanche, des assaillants fortement armés et encagoulés, ont investi, avant-hier nuit, le marché Ndigël.

Les vigiles qui n’ont que des lampes-torches et des coupe-coupe ont vite fait de battre en retraite, avant d’alerter les habitants du quartier et les éléments de la brigade spéciale de la gendarmerie de Touba. «Ils étaient lourdement armés.

C’est d’ailleurs ce qui justifie la fuite des vigiles qui n’ont pu intervenir. On ne pouvait pas les identifier, ils étaient tous masqués. Chacun de nous était caché quelque part pour les observer», a raconté Mamadou Diallo, Délégué du marché.
Ce dernier qui s’est confié à nos capteurs, de dresser ensuite le bilan des préjudices subis : «15 cantines ont été dévalisées, de l’argent dont nous ignorons pour l’instant le montant exact a été emporté par les assaillants». Les commerçants, très en colère, déplorent une nouvelle fois le manque de sécurité à Touba et ses environs. «L’insécurité est notoire à Touba.

Chaque année, à pareil moment, la même bande revient ici pour dévaster le marché et repartir en toute impunité», se désolent-ils. La commune de Touba, qui n’a rien fait pour les habitants de ce quartier situé à 10 km de la grande mosquée, est invitée à éclairer le quartier qui est toujours dans le noir depuis sa création, il y a 15 ans environ.
«Nous sommes des citoyens, nous payons la taxe rurale et les taxes journalières, ainsi que la patente. Alors, il faut que la mairie nous apporte du courant c’est un volet important pour lutter contre l’insécurité», a confié Mamadou Diallo. Il faut noter que la gendarmerie est arrivée tardivement sur les lieux, à cause de l’enclavement et des pistes sablonneuses qui mènent vers le quartier et a ouvert une enquête. «Ce que nous déplorons aussi, c’est la manière dont la gendarmerie a procédé. Ils sont venus sans descendre de leur véhicule. Les éléments ont juste posé une à deux questions avant de repartir. Je ne leur apprends pas leur travail, mais je pense qu’ils devaient au moins constater les infractions et les préjudices subis», souligne M. Diallo.

Source  »Le Populaire »

Momar Diack SECK
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