L’OBÉSITÉ ABDOMINALE : Le « propulseur » du syndrome métabolique

Dans le cadre de la célébration des Journées de l’internat de la Faculté de médecines de l’Ucad, une conférence sur : « Syndrome métabolique: Des origines épigénétiques et intra-utérines aux phénotypes morbides, sous-développement et mode de vie au banc des accusés » suivie de dédicaces des ouvrages du Pr Abdoulaye Leye est tenue ce samedi. Ce dernier a profité de cette occasion pour interpeller les populations de ne pas manger toujours gras pour éviter l’obésité abdominale qui est souvent qualifiée de moteur du syndrome métabolique.

L’obésité abdominale est souvent qualifiée de « moteur » du syndrome métabolique.
Donc, les gens doivent éviter de manger toujours gras pour se protéger contre certaines maladies chroniques. Ce crie de cœur est du Pr Abdoulaye Leye de la Faculté de médecines de l’Ucad. Selon lui, l’obésité abdominale libère plus d’acides gras dans le sang, tout en augmentant la tension artérielle et gène le travail de l’insuline qui est l’hormone qui permet au sucre consommé de quitter le sang aussi vite qu’il y entre pour fournir de l’énergie aux cellules.

« C’est aussi l’insuline qui empêche le foie de fabriquer trop de sucre lorsque vous êtes à jeun », a-t-il précisé. Pr Leye s’exprimait en marge d’une conférence sur : « Syndrome métabolique: Des origines épigénétiques et intra-utérines aux phénotypes morbides, sous-développement et mode de vie au banc des accusés » tenue à l’amphithéâtre de la Faculté de médecines, dans le cadre des Journées de l’internat de ladite faculté, où il a fait savoir que les personnes présentant un syndrome métabolique courent un risque d’infarctus de trois à cinq fois plus élevé que la population normale. Même si le syndrome métabolique n’est pas une maladie, précise ce dernier, « il est une série de problèmes de santé qui augmentent sérieusement les risques de développer le diabète de type 2, une maladie du cœur, une angine de poitrine, un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (Avc) ».

Et d’ajouter : « Le diabète, l’hyperlipidémie (trop de gras ou de lipides dans le sang) et l’hypertension artérielle sont considérés comme des facteurs de risques majeurs de l’artériosclérose, un durcissement des artères qui peut mener à leur blocage et à l’Avc. Donc, pour éviter ces maladies, il faut agir avant la naissance de l’individu ». Cette conférence suivie d’une séance de dédicaces de son ouvrage de 2 Tomes dénommé « Endocrinologie métabolisme nutrition », utilisé de la Licence au Doctorat, est un prétexte pour Pr Abdoulaye Leye de s’expliquer : « L’ouvrage traite du programme d’enseignement d’endocrinologie métabolisme dans les Facultés de médecines ».

Il s’agit, lance-t-il, de mettre à disposition des apprenants une ressource pédagogique de base pour leur apprentissage et d’essayer de faciliter le système Licence-Master-Doctorat (Lmd) et de compétences. Le Tome 1 est consacré aux pathologies endocriniennes et on y trouve toutes les informations de diagnostique, de traitement concernant la glande tyroïde, le pancréas, l’infertilité, entre autres. Le Tome 2 lui, est consacré aux pathologies, métaboliques et nutritionnelles, traitant des affections comme le diabète qu’il a fait savoir que des études publiées en 2007, ont montré qu’il y a 450 millions de diabétiques dans le monde. Et d’ici à 2035, l’Afrique aura un impact de plus de 56 %. Mais aussi, il permet de traiter d’autres pathologies comme les problèmes de cholestérol, l’obésité, les troubles des métabolismes lipidiques glucidiques, la nutrition, l’alimentation, etc.

« Il contient aussi les ressources dont le médecin 5 étoiles qu’on veut former doit pouvoir dispenser ou délivrer aux patients, mais qui est accessible à tout patient qui veut s’informer le jour au jour pour protéger sa santé. Il faut être dans la prévention primordiale », a-t-il affirmé. Avant de conclure : « Plus la femmes est obèse, plus elle a des problèmes pour faire des enfants ».
Cette rencontre est aussi un moment de rendre hommage à tous les maîtres de la Faculté de médecines à travers les professeurs Thérèse Moreira Diop et Said Norou Diop qui ont été à la base de ces ouvrages pédagogiques.

Saër DIAL

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