Les Experts architectes Paix-Sécurité régionale invitent la CEDEAO à animer la Mise en œuvre de son Cadre de Prévention des Conflits

Experts en prévention des conflits, hauts fonctionnaires, partenaires du processus de consolidation de la paix et de l’architecture de sécurité régionale, ont exhorté la CEDEAO à faire preuve du leadership nécessaire pour mettre en place des mécanismes durables permettant de générer des fonds pour la mise en œuvre du cadre de prévention des conflits de la CEDEAO (ECPF).

Ce fut l’empreinte de la conférence de trois jours qui a marqué une décennie d’opérationnalisation du cadre de prévention des conflits de la CEDEAO (ECPF), qui s’est achevé le 24 mai 2019 à Abuja, au Nigeria.

Dans le communiqué final de la conférence, qui contient un ensemble de recommandations, les participants ont encouragé la direction de la Commission de la CEDEAO à consacrer un pourcentage du prélèvement communautaire à la mise en œuvre du CPCC afin de relever le défi du financement paix durable dans la région.

Dans le même ordre d’idées, l’organisation régionale a été instamment priée de renforcer les canaux de communication et de collaboration entre la Commission de la CEDEAO, les États membres, la société civile et les acteurs locaux, afin de promouvoir de meilleures relations entre les acteurs régionaux et nationaux, tout en encourageant l’esprit de collaboration et de collaboration. cohésion au sein des différentes directions d’exécution du CECP.

Soulignant la nécessité de tirer parti des réunions régionales à haut niveau pour informer les chefs d’État de la CEDEAO de l’importance de la mise en œuvre proactive du CPCC et d’autres instruments juridiques, les participants ont exhorté les institutions et agences de la CEDEAO à formulation de la politique au stade de la mise en œuvre ».

De même, les États membres de la CEDEAO ont été chargés de renforcer les pratiques de bonne gouvernance et de décourager les renversements de la démocratie. Surtout, ils ont été sollicités pour élaborer des politiques nationales qui visent l’autonomisation des jeunes et les encouragent à participer aux initiatives de consolidation de la paix, parallèlement à la protection des droits des citoyens.

Alors que les organisations de la société civile de la région étaient invitées à faire preuve de cohérence dans leurs activités de plaidoyer et à exiger le respect des droits de l’homme et la bonne gouvernance dans les États membres, les partenaires de développement ont été encouragés, entre autres, à faire preuve de souplesse dans leur coopération avec la CEDEAO sur le financement des initiatives de prévention des conflits.

Les participants ont également convenu que des efforts multi-acteurs et multidimensionnels sont nécessaires pour des initiatives réussies de prévention des conflits, ce qui nécessite le renforcement des partenariats entre la CEDEAO, les Nations Unies (ONU), l’Union africaine (UA), les Communautés économiques régionales (CER) et d’autres organismes internationaux.

Ils ont souligné l’intervention de la CEDEAO en Guinée, au Libéria et au Niger comme exemples de réussite. Mais ont noté que les crimes transnationaux, les conflits entre agriculteurs et éleveurs, la cybercriminalité, la piraterie, les affrontements collectifs, l’extrémisme violent, le terrorisme, l’instabilité politique, entre autres, font partie des menaces actuelles à la paix et à la sécurité dans la région.

Outre la forte croissance démographique, la prévalence des enfants non scolarisés et la vulnérabilité des chômeurs, qui étaient clairement identifiées comme «certaines des menaces les plus pressantes à la paix et à la sécurité», nécessitaient l’éducation des jeunes sur la culture de la paix et leur environnement, engagement dans des projets de construction de la paix, sociaux et de développement.

Lors de la cérémonie de clôture de la conférence, des officiels méritants et des militants de la consolidation de la paix ont également été récompensés pour leur immense contribution à la prévention des conflits.

Le Président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, a dirigé la liste qui comprenait également le Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), le Dr Mohammed Ibn Chambas, le général Francis Behanzin, Mahamane Touré, Mme Halima Ahmed, Mme Salamatu Suleiman, M. Abdel-Fatau Musah, M. Aderemi Ajibewa, directeur des affaires politiques, M. Cyriaque Agnekethom, M. Lat Gueye, M. Sintiki Ugbe, M. Pascal Holliger et M. Tunde Afolabi.

Avant de tirer leurs conclusions, les participants et les membres du panel, comprenant des décideurs actuels et anciens de la CEDEAO, ont examiné les enseignements tirés des approches de prévention des conflits régionales et nationales tirées des engagements passés et actuels de la CEDEAO en faveur de la paix et de la sécurité dans les États Membres, ainsi que des menaces persistantes et émergentes à la sécurité humaine. en Afrique de l’Ouest et la nécessité de repenser et de recentrer la prévention des conflits structurels, les partenariats et la collaboration entre la CEDEAO et d’autres organisations internationales sur les opportunités en matière de prévention des conflits et les approches prospectives, entre autres.

Momar Diack SECK
Up Next

Related Posts