Lenteurs des délivrances des avis de non objection, problèmes dans la passation de marché : Ces difficultés qui retardent la mise en œuvre du Driars du ministère de l’agriculture…

Le comité de pilotage du Projet de Développement d’une Résilience à l’Insécurité Alimentaire Récurrente au Sénégal (Driars), un projet du Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, a tenu une séance de travail ce Mercredi 31 janvier 2018 à Institut de Technologie Alimentaire (ITA) pour faire le bilan à mi-parcours de la lutte contre l’insécurité alimentaire dans les zones cibles du projet dont Fatick, Matam, Saint Louis, Tambacounda et Ziguinchor. Les responsables dudit projet estiment que la mise en œuvre du Drias se heurte à des difficultés dont les lenteurs des délivrances des avis de non objection des bailleurs et les problèmes de passation de marché.

« Des dossiers relatifs à la construction de magasins de semences, à la construction de magasins de céréales, à la construction d’infrastructures aquacoles. Ces dossiers-là normalement auraient du connaître leur aboutissement en 2017, cela n’a pas été le cas par rapport à des lenteurs des délivrances des avis de non objection. Ces dossiers vont permettre à ces infrastructures-là de voire le jour dans le courant de l’année 2018.L’une des contraintes majeures auxquelles nous faisons face, c’est vraiment la lenteur dans les avis de non objection pas au niveau national mais par rapport aux bailleurs », a renseigné M. Cheikh Omar Ndiaye, coordonnateur du Drias.

Il estime que 2018 va être l’année de sortie de terre des grands marchés d’infrastructures et aussi par rapport à la démultiplication parce qu’ils ont plusieurs activités en cascade.
Selon M. Ndiaye, ils ont principalement des activités en cascade, la première, c’est la production de vaccins, la deuxième, c’est la production de semences et la troisième, c’est l’activité d’amélioration génétique.

Et M. Ndiaye de renchérir : « Pour ce qui concerne l’amélioration génétique, les géniteurs, il s’agit de 55 taureaux, de 200 béliers « ladoum », de 100 coqs et poules, sont déjà disposés au niveau des populations bénéficiaires avec des objectifs précis en termes de monte, les services de monte est prodigués et se faisant, nous allons améliorer quelque part le potentiel génétique des races locales. La deuxième activité en cascade, c’est la production de semences, concernant 5 spéculations majeures, 4 spéculations céréalières et une spéculation fourragère. En 2018, la démultiplication va se faire. La troisième production, c’est la production de vaccins. Donc le projet appuie l’ISRA avec l’acquisition d’équipements de laboratoire, les fournitures d’intrants de laboratoire qui ont permis en 2017 l’ISRA de produire à peu prés 8 millions de doses de vaccins. Cette production va s’amplifier pour l’année 2018 ».

Dr Ibrahima Mendy, directeur de l’analyse de la prévision et des statistiques agricoles, président du comité de pilotage du Drias, avance : « Ils ont eu des problèmes dans la passation de marché et je pense que des mesures sont en train d’être prises pour pouvoir régler ces questions et pouvoir mettre en œuvre toutes les actions du projet avant la fin ».
Il souligne que c’est un projet qui va permettre aux populations d’être résilientes.

« Vous savez après la crise alimentaire de 2008, les partenaires ont jugé nécessaire de mettre en place les projets qui vont permettre aux populations de pouvoir se prendre en charge, de ne pas attendre à chaque fois qu’on nous donne des aides quand il y a crise. Donc, c’est la raison pour laquelle, on a mis en place ce projet de résilience qui concerne toutes les populations du monde rural, ce n’est pas seulement l’agriculture production mais c’est également tous les autres segments de développement rural, donc, il agit au niveau de l’agriculture production mais aussi au niveau de l’élevage, de l’environnement, de la sécurité alimentaire. Il a été financé par la BID à hauteur 14 milliards », a estimé Dr Mendy.

Pour rappel, le Driars est financé par la Banque islamique de développement (BID) et l’Etat du Sénégal pour un montant global de 14,5 milliards de FCFA. Et l’objectif de ce projet est de contribuer à la réduction de l’insécurité alimentaire et au développement de la résilience des populations vulnérables au Sénégal.

Saër DIAL

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