Le représentant résidant du FMI juge la croissance du Sénégal très faible

En marge de la conférence publique du groupe Sup De Co sur le thème : « Les leviers de développement économique des pays africains »,M. Boileau Loko, représentant résidant du  Fonds Monétaire International (FMI) au Sénégal, a jugé  la croissance économique du Sénégal relativement faible.

« La croissance viendra du secteur privé, ce que l’Etat doit faire, c’est de mettre en place les conditions pour  attirer ce secteur privé local et le secteur privé international. Il faut que l’Etat ait des infrastructures, des projets de routes. Il doit améliorer l’environnement des affaires. Il faut qu’il arrive à  diminuer le prix de l’électricité. Il faut une qualité de transparence des finances publiques », explique M. Boileau.

D’après le représentant résidant du FMI, l’Afrique est le deuxième continent en termes de croissance en 2014.

« Le Sénégal a une bonne croissance en 2014. La croissance est pour le moment estimée à 4 ,6%. Dans le Plan Sénégal Emergent, l’Etat envisage d’atteindre un taux de croissance de 7 à 8%. Pendant toute la décennie passée, c’est vrai que le Sénégal a une croissance moyenne de l’ordre de 3,5%, ce qui est relativement  faible, eu égard ce qui se passe dans les autres parties de la région  Afrique mais si on regarde la croissance des autres  pays est de 6% », précise le représentant résident du FMI en marge de la conférence.

Selon lui, le Sénégal suit une bonne stabilité macro-économique et  il faudrait que les autorités accélèrent les réformes structurelles. Il a tenu à préciser que la croissance n’est pas une affaire de ressources naturelles. Et des pays comme l’Ethiopie et le Mozambique ont doublé leur PIB par tête d’habitant.

Et M. Boileau Loko de poursuivre : « Aucun investisseur n’aime l’incertitude. Il faut promouvoir l’exportation pour acquérir des devises. Il faut la promotion de   l’accès aux financements par les Etats. Ce qui permet à une économie d’augmenter sa croissance, c’est la productivité totale de tous ses facteurs. Si on veut  que le continent se développe : il faut combler les déficits d’infrastructures (électricité tout en évitant un excès d’endettement) ; améliorer l’environnement des affaires, promouvoir l’intégration africaine. Aucun pays au monde ne s’est développé sans une stabilité macro-économique ».

Saër DIAL

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