Lancement du rapport Octobre 2015 du FMI : Les raisons du ralentissement actuel noté et les perspectives de croissance, selon Amadou Bâ

Le Fonds Monétaire International (FMI), en collaboration avec le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP), a procédé ce mardi 27 octobre 2015 à la cérémonie de lancement du rapport sur les « Perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne » d’octobre 2015.  

Amadou Bâ le MEFP, est revenu dans son discours sur deux importants : les facteurs de succès de la croissance en Afrique au cours des vingt dernières années et le ralentissement actuel noté de la croissance économique en Afrique.

C’était en présence du Directeur Adjoint du département Afrique du Fonds monétaire International, de leur  Représentant Résident à Dakar, des représentants des partenaires au développement, du Parlement, du secteur privé et de la société   civile.

Comme l’a rappelé le ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal, le lancement de ce rapport intervient dans un contexte particulier, marqué par la baisse des cours des matières premières, les problèmes de sécurité et le ralentissement de la croissance économique dans les pays émergents et les pays en développement.

Sur les deux points importants que sont les facteurs de succès de la croissance en Afrique au cours des vingt dernières années et le ralentissement actuel de la croissance économique en Afrique, l’augmentation des déficits budgétaires dans certains pays et le renchérissement du financement, le ministre a rappelé qu’en Afrique subsaharienne, la succession de chocs exogènes a entraîné un ralentissement de la croissance qui est passée d’une moyenne annuelle de 6,6% entre 2003 et 2008 à 5% sur la période 2009-2014.

Contreperformance : l’exemple du Nigéria, le leader de la sous-région

En 2015, les difficultés de l’économie nigériane sévèrement impactée par la contraction de ses recettes pétrolières accentuerait le ralentissement de l’économie de la région qui devrait croître au rythme de 4% en 2015 après 6,3% un an auparavant.

Selon le ministre Amadou Bâ, « cette contreperformance montre à suffisance la vulnérabilité de nos économies face aux chocs exogènes. En outre, beaucoup de pays du continent font face à des défis aussi importants que la faiblesse des niveaux de productivité, l’insuffisance d’infrastructures notamment de soutien à la production, le faible accès aux facteurs de production tels que l’eau et des intrants de qualité et la vulnérabilité du sous-secteur agricole face aux aléas climatiques. A cela s’ajoutent les problèmes de gouvernance,  d’accès au foncier et à des financements adaptés ».

Quelles solutions pour relancer la  croissance ?

Toujours dans son discours, le Ministre,  préconisant des solutions pour relancer la machine, a souligné qu’il apparaît crucial de mettre en place les mécanismes nécessaires pour lutter efficacement contre la volatilité des cours mondiaux du pétrole et des produits de base, les aléas climatiques mais également l’instabilité sociopolitique et la crise sécuritaire.

 

« Des politiques macroéconomiques saines et des réformes structurelles et institutionnelles doivent aussi être poursuivies de manière à faciliter la mise en place d’économies de marché dynamiques et diversifiées. L’intégration régionale et les infrastructures de base devraient également être renforcées afin de garantir une meilleure insertion du continent dans l’économie mondiale », a-t-il expliqué.

 

De belles perspectives malgré l’assombrissement

Pourtant malgré ce polémique sur le classement du Sénégal, parmi les 25 pays les pauvres du monde, le ministre a indiqué que pays est toujours sur la voie du progrès car globalement sur l’année 2015, « la croissance se situerait au-dessus de 5%, portée, notamment, par la bonne tenue du sous-secteur agricole, des industries chimiques, du raffinage de pétrole, des cimenteries, de la construction, de l’énergie  et des services ».

« Le dernier cadrage macro-économique arrêté avec le FMI, table sur un PIB de huit mille cent cinquante (8 150) milliards de francs CFA en 2015 contre sept mille sept cent quarante et un (7 741) milliard en 2014 soit une augmentation de richesse nationale de quatre cent neuf (409) milliards en hypothèse basse car ces calculs ne tiennent pas compte des résultats définitifs de la campagne agricole qui seront de loin supérieures aux prévisions. Le PIB par tête passerait ainsi de cinq cent cinquante-quatre mille (554) francs en 2014 à cinq cent soixante-huit mille (568) en 2015. A titre de rappel, le PIB par habitant était de cinq cent trente mille (530) par tête en 2011 » a-t-il révélé.

 

 

 

 

Michel DIEYE

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