L’Afrique très exposée au changement climatique, des experts venus de plus de vingt pays à son chevet

Des experts issus de plus de vingt pays d’Afrique se réunissent du 14 au 16 avril 2015, à Dakar. Au cœur de leurs préoccupations, l’Afrique, notre continent, devenu  plus vulnérable face aux évolutions climatiques, risque de connaître des répercussions dangereuses sur les zones côtières et maritimes.

Pour la préparation de la 21ème conférence des parties qui doit se tenir à paris en décembre 2015, des pays africains, membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) se mobilisent pour mettre en place un processus afin de préparer leurs Contributions prévues et déterminées au niveau national (CPDN).

En vue des horizons 2020 et 2030, ils devraient permettre d’évaluer les tendances d’émissions mondiales et de proposer des solutions qui permettront de limiter l’augmentation de la température à moins de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, selon les premières interventions.

Selon le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Souleymane Diallo, le 5ème rapport du Groupe intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat (GIEC), le monde est actuellement sur une « trajectoire très dangereuse » et « l’Afrique est le continent le plus vulnérable » face aux stress et chocs climatiques.

« Si tous les pays acceptent d’être unifiés par un accord contraignant et ambitieux en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, il est possible de limiter la hausse de température à 2°C d’ici 2050 », a-t-il déclaré.

« Au regard de cet engagement, le Fonds vert climat a pu capitaliser 10,2 milliards de dollars en décembre 2014 », a expliqué le directeur de cabinet du ministre de l’environnement. Il présidait une rencontre régionale sur « le support méthodologique pour l’élaboration des CPDN dans le cadre d’un processus national inclusif et multi-acteurs », qui se tient pendant trois jours à Dakar, et qui regroupe une centaine d’experts et de spécialistes environnementaux venus de plus de vingt pays d’Afrique, membres de l’OIF. Elle est organisée par le ministère de l’Environnement avec le concours de l’Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD).

Pour le représentant de l’IFDD, Alioune Fall, « le Gabon est le seul pays africain à respecter sa CPDN ». Tout en faisant croire que l’OIF ne ménagera aucun effort pour accompagner les pays africains dans la lutte contre les changements climatiques. « La protection des zones côtières et maritimes préoccupent cette institution, et nous sommes prêts à y mettre tous les moyens nécessaires », a-t-il indiqué.

Diallo a fait savoir également que les pays développés ont pris « l’engagement de mobiliser plus de 100 milliards de dollars américains par an d’ici 2020 » pour soutenir l’action climatique dans les pays en développement.

Idy Diop

Saër DIAL

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