Jeremy Hodara, fondateur e-commerce Jumia : « Le e-commerce n’est pas un luxe pour l’Afrique »

En visite au Sénégal, le fondateur de l’entreprise de e-commerce Jumia, s’est prononcé sur le développement de ce secteur dans plusieurs pays du continent. Face à la presse Sénégalaise, il est notamment revenu sur les perspectives du secteur du e-commerce en Afrique.

Jeremy Hodara, est convaincu du devenir du e-commerce en Afrique, un secteur qui, depuis 2012, est en pleine croissance dans plusieurs pays africains. « Le e-commerce n’est pas un luxe pour l’Afrique, c’est plutôt un outil pour le développement du continent », a-t-il déclaré. Selon le Co-fondateur de Jumia, aux Etats-Unis le commerce en ligne représente environ 15% de l’activité commerciale, en Chine il avoisine les 20% pourtant dans ces pays il n’est pas rare de trouver à chaque coin de rue un grand commerce.

« En Afrique la distribution physique s’accroit faiblement, des grandes villes comme Lagos ou encore Dakar n’ont pas partout de grands commerces, encore moins dans les villes de l’intérieur du pays ».

Le e-commerce vient donc apporter une réponse à un besoin et offre de nombreuses possibilités de choix aux consommateurs dans l’acte d’achat, mais aussi permet l’amélioration du pouvoir d’achat des populations africaines. Grace au passage d’un commerce à grande marge, à un commerce à marge faible, les prix sont souvent à la porter du panier moyen, les gens paient au juste prix ce qui les intéressent.

Evoquant la concurrence, Jeremy Hodara s’est montré positif, «Il n’y a pas de concurrence, c’est un secteur où toutes les entreprises peuvent réussir. Il suffit de bien s’y prendre. Notre principal concurrent c’est la confiance, car la réussite dans ce secteur repose sur la confiance que les consommateurs auront en votre endroit. C’est d’ailleurs notre cheval de bataille à Jumia».

En effet, les acteurs du e-commerce en Afrique font face à cette difficulté. Dans la majeure partie de pays africains, le e-commerce est à ses débuts, une activité nouvelle pour bon nombre de personnes, et il n’est souvent pas d’usage de payer en ligne.

« Nous devons continuer à travailler à développer cette confiance, c’est la raison pour laquelle nous avons un business modèle qui nécessite le paiement à la livraison. Nous sommes convaincus que dans quelques années faire ses achats en ligne et payer avec sa carte deviendra un acte simple pour beaucoup d’africains », a-t-il conclut.

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