INFRASTRUCTURE SANITAIRE : Birkilane mal loti

Après avoir passé quatre jours dans le centre du pays, la Pharmacie nationale d’approvisionnement en partenariat avec l’Ajspd, était hier l’hôte de la région de Kaffrine, plus précisément à Birkilane, dans le cadre toujours du déroulement de l’initiative « Yeksi Naa ». Dans cette localité, où le centre de santé est érigé en district sanitaire depuis quelques années, il n’y a aucune infrastructure qui le démontre. Une raison pour ses autorités sanitaires de monter au créneau pour réclamer un centre répondant aux normes.

Le département de Birkilane situé au cœur du « Ndoukoumane », plus précisément dans la région de Kaffrine, manque d’infrastructures de tout genre surtout sanitaires depuis que le centre de santé est érigé en district par décision gouvernementale. Cette situation déplaît les autorités sanitaires de la localité qui sont montés hier au créneau pour faire un plaidoyer. C’est ainsi que Dr Papa Birahim Seck, Médecin-chef du district (Mcd) sanitaire de Birkilane, a interpelé l’État du Sénégal sur cette question qui n’honore pas le système sanitaire sénégalais vu la qualité de ses ressources humaines chantée partout dans le monde. Selon lui, la décision de l’État du Sénégal de transformer le centre de santé en district sanitaire était saluée par toutes les populations. « Mais aujourd’hui, il n’a pas bénéficié d’accompagnement de la part des autorités étatiques », déplore-t-il.

En tant département, Birkilane ne dispose pas d’un centre de santé ni d’infrastructures qui répondent aux normes. Après cette problématique, une autre vient aggraver la situation. C’est le manque de médecin pour diriger le district. « Ce qui est gravissime pour un département », note-t-il. Ce district sanitaire a le troisième plus gros marché de moutons (foirail) du Sénégal et un « nouma » (marché hebdomadaire) qui draine du monde tous les dimanches, sans compter les deux autres « noumas » existant toujours dans le district (Mabo et Darou Nianguidji).Ceux-ci, représentent des bombes sanitaires qui font qu’il faut impérativement une infrastructure sanitaire de qualité pour mieux gérer les populations.

« Nous y travaillons pour pousser l’État du Sénégal à lancer un regard à Birkilane », dira Dr Seck. Revenant sur les initiatives « Jeggesi Naa » et « Yeksi Naa », ce dernier de faire savoir qu’ils sont « deux approches thématiques » qui nous permettent de « valoriser nos langues nationales », tout en favorisant la disponibilité des médicaments. « Il y a également l’approche didactique qui renforce le système de santé en facturant uniquement ce qui vendu et les médicaments périmés sont retournés à la Pna sans facturation », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter : « Ce qui est un avantage, même si ce système de facturation n’est bien maitrisé ». Ce modèle de facturation, précise Dr Seck, pour que les gens parviennent à le maitriser, il faut au préalable une approche didactique ou informatique basée sur la formation des dépositaires.
La Cmu doit 3 millions F CFA à Diaamal
L’Infirmier-chef de poste (Icp) du poste de santé de Diaamal, district sanitaire de Birkilane, Cheikhou Niang, prenant part à cette rencontre avec l’Association des journalistes en santé, population et développement, a fait une révélation de taille concernant sur ce que la Cmu leur doit. « La Cmu qui a mis à genou presque à genou toutes les structures sanitaires, nous doit aux plus de 3 millions F CFA pour l’année 2017 », a-t-il révélé. Selon lui, l’initiative « Yeksi Naa » a facilité l’accessibilité des produits médicamenteux surtout les vaccins antivenimeux comme les antirabiques.
Problématique sur les 25 % tirés des bénéfices
Dr Aminata Ndiaye, pharmacienne chef de la Pra de Kaolack et de Kaffrine, est largement revenue, tout en brandissant des explications nettes sur l’utilisation des 25 %. « Ils constituent un montant qu’on prélève sur leur marge. C’est-à-dire, quand les centres de santé ont 100 F CFA de bénéfice sur les médicaments remis par la Pna, on prend les 25 F CFA qui vont servir à la prise en charge des opérateurs qu’on paie chaque mois, les dépositaires et le paiement de carburant pour les camions devant acheminer les médicaments jusqu’aux points de prestation », a-t-elle dégagé. Selon elle, un atelier de plaidoyer a été dans toutes les régions médicales sur expliquer ce mécanisme.

Saër DIAL

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