GROSSESSE NON DÉSIRÉE : 21,9 % de femmes n’ont pas accès à la contraception moderne à Kolda

La région de Kolda a abrité hier la célébré des 50 ans de la Journée mondiale de la population (Jmp) sous le thème: « La planification familiale est un droit humain ». Tenue au terrain réveil derrière la gouvernance (Quartier 6 kilos), cette manifestation est une occasion pour la représentante de l’Unfpa au Sénégal Cécile Compaoré Zoungrana d’alerter les autorités sénégalaises sur la situation alarmante de la Pf dans cette partie du pays.

Au Sénégal en général et dans la région de Kolda en particulier, les choses ne bougent pas, même avec tous les efforts déployés par le gouvernement du Sénégal au cours de ces dernières années pour booster la Planification familiale (Pf). Dans cette région du sud du Sénégal où la population est majoritairement jeune, les besoins non satisfaits en matière de planification familiale restent toujours élevés. Ce qui fait dire le Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) dans ses études publiées en 2017, que près de 21.9% des femmes voulaient éviter ou retarder une grossesse, mais n’avaient pas accès à la contraception moderne, permettant du coup les besoins non satisfaits en matière de planification familiale d’atteindre l’ordre de 25,6 %. Selon Cécile Compaoré Zoungrana, représentante de l’Unfpa au Sénégal, cette situation s’explique en grande partie par les « barrières économiques, sociales et culturelles » en rapport avec le normes sociales en vigueur. En effet, la femme qui joue un rôle fondamental dans la production des moyens de subsistance de la famille et de la communauté, se trouve paradoxalement dans une situation précaire. Ceci, fait dire à la représentante de l’Unfpa qu’au Sénégal les défis demeurent toujours nombreux. Cette situation dramatique, pour la régler, précise cette dernière, passera par le Cadre stratégique nationale de planification familiale 2016-2020, qui a pour objectif d’atteindre les 45 % de taux de prévalence contraceptive en 2020, comme le veut la phase d’accélération sur la planification familiale. « Cet objectif très ambitieux pourrait être atteint si tous les besoins en matière de planification familiale étaient satisfaits », a déclaré Mme Compaoré Zoungrana. Elle s’exprimait en marge de la célébration de la Journée mondiale de la population (Jmp) axée sur le thème « La planification familiale est un droit humain ». Elle a profité de cette occasion pour appeler les gouvernants, les partenaires techniques et financiers, la Société civile, les jeunes et tous les autres démembrements de la société, à se « mobiliser » pour garantir le droit à la planification familiale.
700 millions de femmes et de jeunes utilisent la contraception moderne
La représentante de l’Unfpa toujours dans son réquisitoire, a fait part que l’organisme qu’elle représente au Sénégal, a fait des progrès importants depuis plusieurs décennies pour soutenir les femmes. C’est ainsi que près de 700 millions de femmes et d’adolescentes vivant dans les pays en voie de développement utilisent aujourd’hui des moyens de contraception moderne. Même si le chemin à parcourir est encore très long avant que des centaines de millions de femmes, d’hommes et de jeunes gens puissent exercer leur droit à la Pf, dans les pays en développement affirme-t-elle, « 214 millions de femmes, souhaiteraient éviter ou espacer les grossesses, sans utiliser aucune méthode de contraception ». « Satisfaire à ces besoins permettrait, pourtant, de sauver des vies en évitant 60 millions de grossesses non désirées dans le monde entier et en réduisant d’un tiers le nombre des décès maternels survenus en 2016, estimé à 303 000 », a-t-elle conclu.

Saër DIAL

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