Grande-Bretagne : les effets secondaires du Brexit seront ressentis jusqu’en 2064

De nouvelles données officielles indiquent que la Grande-Bretagne paiera sa « loi sur le divorce » pour le Brexit pendant 45 ans après avoir quitté l’UE – jusqu’en 2064.

Le Trésor a fait valoir ce mardi que les paiements en cours sont dans l’intérêt du Royaume-Uni parce qu’ils répartissent le fardeau financier, mais ils vont probablement irriter les Brexiters qui veulent une rupture nette avec l’UE

C’est la première fois que le « chien de garde » du Royaume-Uni détermine comment la Grande-Bretagne paiera la facture. Bruxelles demande à Londres de payer pour couvrir ses dettes.

Il a émergé lors de la déclaration de printemps de Philip Hammond, dans laquelle il a également salué l’amélioration des données d’emprunt et un éventuel assouplissement de l’austérité, mais pas avant 2019.

Alors que la chancelière a fait état d’une légère amélioration des prévisions de croissance l’année prochaine, au cours de la période plus large, la croissance a été globalement stable, voire même en baisse par rapport aux estimations précédentes une fois dans les années 2020.

Les responsables de M. Hammond se sont efforcés de faire baisser les attentes avant la déclaration, affirmant que le chancelier tiendrait sur les annonces de dépenses jusqu’à l’automne.

Mais avec ces quelques annonces, l’accent a été mis sur les nouveaux détails concernant le projet de loi sur le divorce du Brexit au Royaume-Uni. Le Bureau pour la responsabilité budgétaire a déclaré que le projet de loi de la Grande-Bretagne s’élèverait à 16,4 milliards de livres sterling en 2019 et 2020, car il continuerait de contribuer aux budgets de l’UE « comme s’il était resté dans l’UE ».

Après cette date, les engagements en cours s’élèveraient à 18,2 milliards de livres sterling entre 2021 et 2028, dont 7,5 milliards en 2021 seulement. Bien que les paiements annuels vont chuter brusquement d’environ 3 milliards de livres sterling en 2023, ils continueraient pendant encore quatre décennies, avec environ 500 millions de livres sterling encore dus au cours de la dernière année.

L’OBR a estimé à 37,1 milliards de livres le coût du règlement financier avec Bruxelles, avec le chiffre cité par Theresa May. Outre les retraites, il y aurait aussi des coûts pour l’agriculture, pour des projets de développement dans des zones défavorisées de l’UE, pour le budget d’aide de l’UE et pour des programmes scientifiques et éducatifs.

Dans son verdict sur la déclaration de printemps, l’OBR a déclaré qu’il lui manquait encore une « base significative pour prédire le résultat précis des négociations en cours avec l’UE ».

Malgré l’affirmation du chancelier de « progrès substantiels » dans les négociations, il a été forcé de faire « des hypothèses générales sur l’économie et les finances publiques après la sortie du Royaume-Uni de l’UE ».

Le Chancelier a toutefois présenté une évaluation optimiste des prévisions pour l’économie et les finances publiques, se décrivant comme «positivement semblable à un Tigrou». Il a même affirmé que le pays avait atteint « un tournant » avec des prévisions de la dette qui  pourrait commencer à tomber l’année prochaine.

Si, à l’automne, les finances publiques continuent de refléter les améliorations annoncées par le rapport d’aujourd’hui, alors … j’aurais la capacité de permettre de nouvelles augmentations des dépenses publiques et des investissements dans les années à venir

Lactuacho.com avec .independent.co.uk

Pape Ismaïla CAMARA
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