Gestion calamiteuse de l’Agence Nationale des Ecovillages : ça suffit !

Depuis la nomination de l’actuel directeur général de l’Agence Nationale des Ecovillages en juin 2015,  il ne se passe guère un jour sans que des fautes gravissimes de gestion ne soient enregistrées à l’Agence Nationale des Ecovillages (ANEV).

L’article de M. Michel Diouf intitulé «Graves dérives à l’Agence des Ecovillages» paru dans Dakar Times numéro 308 du 2 mai 2018 (page 2) est fort édifiant.

 

Etant doublement illettré car ne maîtrisant ni le français ni le secteur des écovillages, l’homme au profil douteux a été porté à la tête de cette structure très stratégique de notre pays par son ami, l’ancien ministre de l’environnement,  M. Abdoulaye Baldé. Une nomination faite en deux temps pour tromper la vigilance des autorités et celle du peuple.

En effet, M. Barry a été nommé au poste de secrétaire général à la veille de la retraite du DG, le Colonel Demba Ba et propulsé six mois plus tard, au rang de DG devant un personnel qualifié et expérimenté. Sa nomination est présentée aux Sénégalais comme une sorte de « cuisine interne».  Mais il n’en est rien. Ce n’était ni plus ni moins qu’un hold up en règle, un abus de pouvoir.

Déçus par l’inertie de l’agence, les partenaires internationaux ont abandonné le navire, laissant derrière un équipage en détresse. Les Japonais, après les pays de l’Europe du Nord, ont rendu le tablier et le budget de l’agence s’est trouvé, par conséquent, fortement réduit comme peau de chagrin, privant ainsi nos communautés rurales d’importantes ressources financières, technologiques et humaines.

Le Sénégal, premier pays au monde à avoir créé des institutions chargées d’encadrer et de propulser le développement des écovillages (Ministère  des écovillages, Agence Nationale des Ecovillages), a perdu, en l’espace de trois ans le leadership international dont il jouissait au profit d’autres pays d’Afrique. L’intérêt des partenaires stratégiques de l’agence s’étant dissipé à cause des maladresses persistantes et incommodantes de son directeur, les financements internationaux destinés aux communautés rurales de notre pays ont fondu comme beurre au soleil. Le budget de l’agence des écovillages tourne aujourd’hui autour  de  quelques 600 millions de f CFA.

Pas loin de nous, les Burkinabé qui sont venus s’inspirer de l’expérience sénégalaise il y a moins de 2 ans, sont en train de mettre  en œuvre une politique vigoureuse de promotion des écovillages. Ils ont, eux, un investissement de plus de 17 milliards de francs CFA destinés à soutenir la création de 2000 écovillages. Ils commencent même à débaucher la matière grise de notre pays.

En décembre 2017, une forte délégation de haut niveau de la République de Sierra Léone (composée de plusieurs Directeurs généraux de différents ministères accompagnés d’une importante équipe de journalistes)  a séjourné au Sénégal mais elle n’a pas été reçue par l’ANEV en dépit de multiples démarches effectuées dans ce sens. Cela constitue une faute diplomatique impardonnable, qui nuit gravement au rayonnement et au leadership de notre pays.

 

L’ANEV n’a, actuellement, de relation de coopération ni avec le Réseau Mondial des Ecovillages (www.ecovillage.org) ni avec Gaia Education, deux structures essentielles avec lesquelles le prédécesseur du directeur actuel, en parfaite intelligence avec les acteurs locaux des écovillages, avait réussi à organiser le premier sommet mondial des écovillages à Dakar en décembre 2014, une première mondiale qui a réuni plus de 400 leaders et experts venus de toutes les régions du globe.

 

Par son manque de tact et de sens diplomatique, le directeur actuel de l’ANEV a brisé les dynamiques post sommet : il a empêché à notre pays, entre autres, d’abriter et de piloter l’important Programme  Panafricain de Développement des Ecovillages. Devant les préjudices incommensurables qu’il fait subir à notre pays, il urge que l’autorité compétente intervienne pour assainir, redresser la direction des écovillages et faire revenir les partenaires stratégiques.

Sans aucun doute, la tutelle assurée par le Professeur Mame Thierno Dieng, un officier supérieur connu pour sa rigueur et sa volonté d’impulser de nouvelles dynamiques à son département ministériel, ne laissera point prospérer les calamités et les injustices qui ont prévalu à l’ANEV ces dernières années.

Dr Ousmane Aly PAME

Président de la section africaine du Réseau Mondial des Ecovillages (www.gen-africa.org)

Membre du Conseil International des Ecovillages

 

 

 

 

 

 

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