Fraude/Bac 2017 : pas d’accord sur le non-lieu des employés de l’office du Bac, le parquet refuse « de lâcher le morceau »…

Rebondissement et désenchantement dans l’affaire de la fraude à l’examen du Baccalauréat 2017. Car les trois employés de l’Office qui avaient bénéficié d’un non-lieu ne sont plus blanchis par la justice. Le parquet a en effet attaqué l’ordonnance du juge d’instruction.

Le maître des poursuites veut une infirmation de la décision du juge Samba Sall. En d’autres termes, il estime que le trio, M. Thiam, Ng. Sarr et la dame Sow, doit être renvoyé en jugement au même titre que les autres inculpés.

Et c’est mardi prochain, 6 mars, que la Chambre d’accusation évoquera le dossier. Si jamais les juges d’appel le suivent, les agents comparaîtront à la barre en tant que prévenus.

Cependant, la défense pourrait à son tour se pourvoir en cassation. Ce qui retarderait davantage le procès et prolongerait davantage la détention préventive des inculpés restés encore en prison.

Or, d’après nos sources, même si le parquet est l’auteur de la requête, il n’attend que l’audience de la Cour d’appel pour enrôler le dossier. Un dossier dans lequel sont impliquées 43 personnes qui étaient inculpées pour association de malfaiteurs ainsi que pour les chefs de fraude aux examens et concours, obtention frauduleuse d’avantages matériels indus, blanchiment et complicité. Mais tous ne sont pas en prison car une vingtaine d’entre eux sont en liberté provisoire.

Parmi les inculpés, il y a 3 professeurs de lycée, 3 agents de l’Office du Bac, 1 proviseur de lycée, 23 candidats, 3 bacheliers qui ont décroché leur diplôme par la fraude en 2016 et d’autres personnes comme des étudiants et individus évoluant dans divers domaines d’activité. Ils ont été tous appréhendés par la Section de recherches de la gendarmerie et la Division des investigations criminelles (Dic), en collaboration avec les commissaires du Plateau, de Kaolack, de Tivaouane et de Diourbel.

Ces deux entités ont été actionnées par le procureur de la République, après le scandale né de la fuite sur les épreuves de Français et d’Histo-géo. En fait, les sujets étaient entre les mains de certains candidats, avant même qu’ils n’entrent en salle. L’enquête a révélé que les épreuves étaient monnayées entre 25 000 et 200 000 F CFA.

Source enqueteplus.com

 

Dieyna SENE
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