France/Infanticide Fabienne Kabou écope de 20 ans de prison

Le délibéré aura duré un peu plus de trois heures. La cour d’assises de Saint-Omer (Pas-de-Calais) a condamné Fabienne Kabou, vendredi 24 juin, à vingt ans de prison pour avoir noyé sa fille de 15 mois sur une plage de Berck-sur-Mer en novembre 2013.

Une peine au-delà des réquisitions de l’avocat général, qui demandait dix-huit ans de réclusion. Les six jurés et les trois juges ont retenu l’altération du discernement de l’accusée au moment des faits. Fabienne Kabou est restée immobile à l’énoncé du verdict.

Tout au long du procès, les débats ont oscillé entre deux visions d’une même femme : celle d’une mère infanticide « menteuse » et « manipulatrice », qui a prémédité son crime de manière froide et utilitaire, et celle d’une mère aimante mais malade, souffrant d’une « psychose délirante chronique paranoïaque ».

Dix-huit ans de prison requis

L’avocat général Luc Frémiot, qui ne souscrit pas à ce diagnostic posé par deux experts-psychiatres à la barre, avait requis dix-huit ans de prison avec obligation de soins.

« Vous aviez le masque de l’indifférence et de l’ironie et je ne peux pas le supporter », a-t-il lancé, en regardant l’accusée, impassible dans son box, tête haute et bras croisés.

Dans sa plaidoirie, l’avocate de Fabienne Kabou a au contraire plaidé la folie.

« Pourquoi Adélaïde est-elle morte ? Parce que sa mère est folle », a déclaré devant la cour Me Fabienne Roy-Nansion. Un avis partagé par la principale partie civile du dossier, le père de la petite Adélaïde, Michel Lafon. Son avocat, Me Christian Saint-Palais, a exprimé une forme de mansuétude pour Fabienne Kabou, « une femme malade ».

Source FranceTvInfo

Momar Diack SECK
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