FMI/Constat du Groupe Consultatif Africain: l’Afrique connait une croissance trop faible par habitant et les perspectives à risques importants

Le Gouverneur Tarek Amer, Président du Caucus africain, et Mme Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), ont coprésidé la réunion du Groupe consultatif africain hier dimanche 22 avril 2018, au siège du FMI. 

Ils ont publié la déclaration suivante après la conclusion de la réunion du Groupe à Washington:

« Nous avons eu des discussions très productives sur les développements et les perspectives économiques de l’Afrique. La croissance a commencé à se redresser en 2017 et devrait continuer à se raffermir en 2018. Toutefois, la croissance reste trop faible par habitant et les perspectives de croissance présentent des risques importants.

Ces risques comprennent un resserrement marqué de la situation financière mondiale, une croissance plus faible que prévu dans les principales économies avancées et émergentes, une escalade des tensions commerciales et des problèmes de sécurité persistants.

« Dans ce contexte, nous sommes convenus que la réduction des vulnérabilités macroéconomiques et la stimulation de l’investissement privé sont nécessaires pour jeter les bases de la transformation de la reprise actuelle en une période de croissance durable et accélérer les progrès vers les ODD.

En particulier, les niveaux d’endettement public augmentant rapidement dans de nombreux pays, le fait de contenir les vulnérabilités de la dette tout en créant une marge de manœuvre pour les dépenses de développement nécessaires nécessite des efforts continus pour stimuler la mobilisation des recettes.

En outre, la croissance durable et la création d’emplois exigent de redynamiser l’investissement privé. Nous sommes convenus que l’approfondissement des systèmes financiers et la stimulation de l’IED aideraient à élargir le financement au secteur privé. L’avancement de l’intégration régionale recèle un potentiel immense. Enfin, d’autres initiatives, telles que les partenariats public-privé et les zones économiques spéciales,

Le gouverneur Tarek Amer a noté que « nous sommes convenus de la nécessité d’accélérer les réformes structurelles et l’accès au financement afin d’augmenter l’investissement global et les taux de croissance à moyen terme pour soutenir la création d’emplois.

Grâce à ses conseils stratégiques, le Fonds peut aider les pays à concevoir et mettre en œuvre des ajustements budgétaires favorables à la croissance qui répondent aux sources de vulnérabilité de la dette propres à chaque pays tout en préservant les investissements nécessaires dans les infrastructures, le capital humain et autres dépenses prioritaires.

Dans ce contexte, les pays ont besoin d’espace pour fournir un filet de sécurité sociale approprié et faire face aux menaces à la sécurité afin de maintenir la cohésion sociale. Le Fonds peut soutenir les efforts visant à donner la priorité aux réformes structurelles, en tirant les leçons des expériences réussies de diversification, d’amélioration de la compétitivité et de lutte contre la corruption, notamment en limitant les flux illicites. Nous appelons le Fonds à continuer de soutenir, par des conseils stratégiques et le renforcement des capacités, les initiatives régionales et internationales visant à revigorer l’investissement privé, le commerce, la gestion de la dette et à aider les pays à saisir les opportunités offertes par la numérisation.

Mme Lagarde a déclaré que « le FMI restera étroitement engagé avec ses membres africains. Le Fonds continuera à soutenir les efforts déployés par les autorités pour relever les défis macroéconomiques et structurels actuels et parvenir à une croissance plus forte, durable et inclusive. « 

Momar Diack SECK
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