Flux financiers illicites, l’Afrique perd annuellement plus de 16% de son PIB, selon une étude récente

Le continent africain perd chaque année au moins 60 milliards de dollars du fait des transferts frauduleux d’argent. Cette manne financière, qui selon les experts, représente plus du double de l’aide publique au Développement, ne cesse de se développer faute de solution viable pour stopper l’hémorragie.

Elle représente plus de 16% du Produit intérieur brut de de l’Afrique. La révélation a été faite au cours d’une rencontre de deux qui s’est ouverte hier à Dakar.

Organisé par l’organisme Trust Africa en partenariat avec l’IRPAD et FEMNET, cet atelier de lancement de la campagne contre les flux financiers illicites est une réunion des organisations de la société civile de l’Afrique francophone.

Le rencontre de Dakar entre  dans le cadre d’une série d’activités ciblant diverses communautés économiques régionales et linguistiques à travers le continent.

Un crime économique

Selon les estimations de l’ONU citées par le Groupe de la Banque africaine de de développement (BAD), le nombre de personnes vivant dans la pauvreté avec moins de 1,25 dollar est passé de 219 millions à 414 millions en vingt ans.

Cette manne illicite de 60 milliards de dollars qui aurait pu améliorer leurs conditions de vie provient généralement des activités commerciales illicites, des activités criminelles et de la corruption, entre autres.

Selon les experts, la falsification des factures commerciales a été identifiée comme étant le principal mécanisme par lequel passent les flux financiers illicites liés aux activités commerciales.

Les entreprises et multinationales se soustraient aux impôts, transfèrent des commissions occultes et font du blanchiment d’argent.

Objectifs et attentes d’une rencontre

Les principaux objectifs de cette rencontre internationale de Dakar visent à renforcer la connaissance des finances et du développement en Afrique et des défis liés aux flux financiers illicites, par rapport aux programmes de transformation économique du continent.

Cet atelier de deux jours devrait aussi permettre d’évaluer de manière critique les conclusions et recommandations du Rapport du groupe de haut niveau sur ces flux en provenance de l’Afrique, en vue d’y apporter une réponse africaine.

Il pourrait aussi faciliter une stratégie entre les principales organisations de la société civile et les partenaires afin de renforcer les efforts indépendants de la lutte contre ces crimes économiques.

La rencontre devrait aussi aboutir à une déclaration officielle et un appel à l’action contre les flux financiers illicites.

 

 

 

Michel DIEYE

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