Fake news : une victime, la démocratie, selon Reporters sans frontières

« Nous vivons dans une jungle informationnelle où l’information produite de façon rigoureuse et honnête est noyée au milieu de rumeurs, de messages de propagande, de publicités déguisées. L’accumulation de fausses nouvelles et la crise de confiance que nous traversons font peser de lourds risques à notre démocratie », c’est le constat de Reporters Sans Frontières, (RSF).

Comment pourrons-nous exercer notre liberté d’opinion si nous ne sommes pas en mesure d’évaluer la crédibilité d’une information ou d’accéder à des sources de qualité ? Comment nous prononcer sur un choix, si nous sommes sans cesse soumis à l’influence d’autrui ? Au-delà de notre liberté d’information, il est question de l’avenir du débat public.

Pour faire face à ce danger, RSF s’est mobilisée pour mettre en œuvre des solutions innovantes. L’organisation a notamment lancé en novembre 2018 un projet historique : la rédaction d’une déclaration sur l’information et la démocratie.

70 ans après la Déclaration universelle des droits de l’Homme, cette initiative, visant à restituer l’équilibre et le débat public au sein de l’espace global de l’information, a d’ores et déjà reçu le soutien de 12 chefs d’Etat.

Selon RSF, il ne s’agit plus seulement de se battre contre les prisons visibles qui enferment actuellement 335 journalistes dans le monde. Nous devons attaquer les prisons invisibles, celles des fausses nouvelles, des algorithmes qui confisquent le pluralisme.

Momar Diack SECK
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