La vie des ressortissants sénégalais vivant au Gabon vacille entre détentions arbitraires, expulsions voire même assassinat. C’est une révélation d’Horizon Sans Frontières.
A moins d’un mois d’intervalle des dizaines d’ entre eux ont été raflés et embarqués deux fois vers une destination inconnue sans aucune protestation de l’état. La plupart de ces sénégalais vivent dans des conditions épouvantables et sont sans protection du fait de l’absence de politique migratoire, nous dit HSF.
L’organisation internationale déplore : « Le dossier est confié à trois structures différentes (ministère, secrétariat d’Etat et direction) qui se crêpent le chignon. Cette guéguerre de leadership pour le contrôle du dossier à des fins politiques entraine toute une cacophonie quant aux prises de décisions ».
Selon Boubacar Sèye son président, c’est parce que le Sénégal n’a pas encore compris la dimension géopolitique et géostratégique de ce dossier qui pose les problématiques de paix, sécurité et celle de l’intégrité et la dignité humaine.
L’instrumentalisation politique et le manque d’organisation expliqueraient les violations, les abus dont sont victimes les sénégalais de l’extérieur qui sont de plus en plus demandeurs de solutions alternatives, regrette-il.
Les exemples de Gabon et de la Lybie témoignent de l’échec dans ce dossier et HSF accuse l’Etat du Sénégal de non-assistance à personne en danger.
Laisser ses ressortissants mourir sans les défendre est aussi inadmissible dans une république comme le Sénégal qui règle sa morosité économique avec les transferts de fonds des migrants.
« Par ailleurs une plainte sera déposée à l’ONU contre le Gabon pour violations et tortures de migrants sur son territoire dans les jours à venir », conclut Boubacar Séye, le Président d’horizon sans frontières