Etats-Unis : indignation après l’arrestation brutale d’une lycéenne noire

Une vidéo montrant l’arrestation brutale d’une lycéenne noire en plein coursprovoque l’indignation aux Etats-Unis sur les réseaux sociaux. On y voit unpolicier blanc arracher violemment la jeune fille de sa chaise en la cravatant, avant de la traîner par terre à travers la classe.

Une vidéo montrant l’arrestation brutale d’une lycéenne noire en plein coursprovoque l’indignation aux Etats-Unis sur les réseaux sociaux. On y voit unpolicier blanc arracher violemment la jeune fille de sa chaise en la cravatant, avant de la traîner par terre à travers la classe.

«J’ai pleuré comme un bébé, je criais !» témoigne Niya Kenny, une amie de la victime et auteur d’une des vidéos. Horrifiée, la jeune fille de 18 ans, qui «n’avait jamais vu un tel déferlement de violence sur une petite fille», a été arrêtée peu après pour avoir pris la défense de son amie. Elle a refusé de donner ses images aux autorités. Poursuivie pour «perturbations dans la classe», Niya confie avoir filmé pour témoigner. «Quand on voit les images, on se demande qui perturbe vraiment la classe : ma fille ou le policier ?», s’est indigné la mère de Niya, interrogée par une chaîne américaine..

On voit sur ces images le policier Ben Fields entrer dans la classe. Il a une brève conversation avec une jeune fille — assise à son bureau — avant de la saisir par le cou, de la renverser sur le dos et de la traîner sur le sol. Elle semble ne montrer aucune résistance.

Le shérif demande l’ouverture d’une enquête

Curtis Wilson, porte-parole du département du sherif du conté de Richland, avait indiqué lors d’une première conférence de presse que la lycéenne, invitée «à plusieurs reprise» — pour des raisons non précisées — à quitter sa classe, avait refusé. Ben Fields, l’un des deux policiers référents de cette école de Spring Valley, a fait l’objet d’une suspension administrative pendant la durée d’une enquête interne, a indiqué NBC News. La chaîne ajoute que Fields avait déjà comparu en 2013 pour une affaire dans laquelle des étudiants afro-américains «avaient été visés de manière injuste et brutale».

Le shérif Leon Lott a demandé au FBI et au ministère de la justice de mener une enquête indépendante sur l’incident du lycée de Spring Valley. Lott, dont le bureau est en charge du programme de la sécurité à l’école, était à Chicago au moment des faits. Il avoue «être très perturbé» par ce qu’il a vu dans la vidéo.
L’affaire fait scandale et crée le tollé
Aux Etats-Unis, le scandale enfle et l’affaire fait la Une des médias. David Klinger, un professeur de criminologie à l’université du Missouri, affirme à CNN que «l’acte du policier est injustifiable». «Cela n’a aucun sens, s’indigne-t-il, pourquoi un tel déchaînement de violence, l’attraper, la soulever de sa chaise et la chaise avec, puis la jeter à travers la pièce ? Il y a peut-être une explication. Mais je n’en vois pas».

James Manning, le président du conseil d’administration pour le secteur scolaire de Richland, est «alarmé» par les images. «J’ai regardé la vidéo plusieurs fois et il n’y a aucun doute. Elle est très choquante», a-t-il déclaré. «En tant que père d’une lycéenne de Richland, je vous assure qu’il y a de quoi s’inquiéter. Nous avons été en contact permanent avec le shérif pour demander la radiation du policier».

Source Leparisien.fr

Dieyna SENE
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