Le Sénégal est-il à la croisée des chemins? Au regard du contexte du moment, on est tenté de répondre par l’affirmative. Surtout que, le président de la République, est tenaillé par deux fronts: politique d’une part et syndical de l’autre.
En effet, pendant que la classe politique est en ébullition, la grogne a monté d’un cran aussi bien, chez les enseignants (GCSE), que chez les travailleurs de la justice ( SYTJUST).
Ces deux catégories professionnelles, sont dans une colère noire. Et chacune d’elles, menace de paralyser son secteur, si le gouvernement, n’apporte pas de satisfaction à leurs revendications respectives.
C’est dire que, les éléments sont réunis pour un cocktail explosif, synonyme de tension politico-sociale dans le pays.
Mais n’exagérons pas, tout est encore à l’état embryonnaire, et le gouvernement peut en un clin d’œil éradiquer ce péril, qui est en train de prendre forme.
Cependant tout dépendra, de la volonté, du sérieux, de l’ingéniosité, du pragmatisme, du franc-parler du chef de l’Etat et du gouvernement, à faire face aux problèmes de cette nature.
Il faudrait, en toute logique, que le gouvernement, commence d’abord, par respecter ses engagements.
Il doit également, à défaut de pouvoir respecter tous les accords et les revendications de chacune des parties concernées, tenir aux différents syndicats, un langage de vérité, sur ce qui est possible de faire, quand le faire et comment le faire. Et vraiment respecter la parole donnée.
Si le Grand Cadre des Syndicats des Enseignants( GCSE) est aujourd’hui en mouvement d’humeur, c’est en grande partie, à cause du non-respect des échéances fixées pour la résolution de certains points de l’accord qu’il a signé avec le gouvernement.
À notre avis, il n’y pas quatre chemins, pour apaiser les tensions et autres grognes dans ce pays.
Il n’y a qu’une seule issue possible, pour la résolution des revendications syndicales, c’est de tenir à tout le monde, et sans ambages, un langage de vérité.
Autres méthodes usitées, ne seront que pure diversion.
Jean Nzalé
