EMPLOI ET EMPLOYABILITÉ : Décalage constaté entre la formation et le marché du travail

Le problème de l’emploi et de l’employabilité des jeunes est au cœur des préoccupations des gouvernements à travers le monde. Il est d’une plus grande intensité dans les pays en développement, comme le Sénégal, qui éprouvent des difficultés de tous genres pour lui trouver des solutions. Une situation qui fait dire à certains qu’il est temps de revoir notre système éducatif.

Les préoccupations des jeunes, qui font plus de 52 % de la population, sont nombreuses surtout celles liées à l’emploi et à l’employabilité au Sénégal. Si d’aucuns pensent que les formations dispensées au niveau des universités sont en déphasage avec la réalité sur le terrain, pour d’autres les difficultés sont ailleurs, comme l’employabilité où l’on note un décalage entre la formation et le marché du travail. Pour trouver des solutions à tous ces maux dont souffre la jeunesse sénégalaise, le Mouvement « Génération Y » qui est apolitique, avait sillonné à travers des caravanes l’intérieur du pays, comme Aouré, les régions de Tambacounda, Ziguinchor, Kolda et tant d’autres, en organisant des panels pour essayer de comprendre les préoccupations des populations surtout jeunes afin de trouver des solutions avec eux. Pour Ibrahima Ndong, président de la commission innovation et stratégies, doctorant en Droit public et membre du Comité directeur de la « génération Y », l’État doit ériger des ponts pour permettre à certains étudiants d’avoir un emploi une fois leur formation terminée, tout en apportant des propositions : « Nous proposons que l’État revoie le système éducatif notamment les matières dispensées dans les universités pour les permettre de les arrimer avec le monde du travail. Mais aussi il s’agit d’intégrer les langues nationales dans le système éducatif sénégalais ».Il s’exprimait lors d’un panel de synthèse tenu à Dakar où le Mouvement s’est fixé comme objectif d’organiser huit (8) panels pendant l’année et qui seront sanctionnés par un panel de synthèse prôné par un livre blanc qui va retracer l’ensemble des préoccupations de la jeunesse sénégalaise. « Nous activons pour les préoccupations de la jeunesse puissent être prises en compte par les politiques publiques, même si l’État est en train de faire des efforts », précise-t-il. Depuis longtemps, dira le président de la commission innovation et stratégies, des activités allant dans ce sens ont été organisées, sans compter les séances de formation en leadership, où 25 jeunes viennent d’être épaulés pour trouver des financements pour leurs projets. Revenant sur la famine qui sévit au nord du Sénégal plus précisément au Fouta, où les populations souffrent énormément, ce dernier a lancé un appel aux autorités étatiques de faire quelque chose pour sauver la face. « On nous parle de l’émergence alors qu’au Fouta les gens souffrent énormément. Ce qui est inacceptable. Ceux qui nous dirigent, sacrifient malheureusement l’essentiel sur l’autel de l’accessoire », a-t-il déploré.

Saër DIAL

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