Emergence : le Sénégal, avec une moyenne de 51,49/100, se classe15ième sur 54 pays africains, selon un rapport sur la gouvernance économique

L’Observatoire pour l’émergence en Afrique (OBEMA), un think tank d’experts africains, a rendu public la première édition de son « index de l’émergence en Afrique » qui classe les pays africains selon une approche méthodologique nouvelle et adaptée aux réalités du continent.

Classé quinzième avec une moyenne de 51,49/100, le Sénégal figure l’Observatoire au seuil de l’émergence. Le « seuil » désigne les pays qui sont à la limite au-delà de laquelle pourrait s’amorcer le processus d’émergence.

Selon Ecofin d’où www.lactuacho.com tient cette information, appréhendant l’émergence comme un phénomène multidimensionnel et contextuel, l’index retient donc 23 indicateurs comme fournissant un cadre opératoire permettant de saisir les dynamiques éventuelles (ou non) d’émergence.

Quatre dimensions suivant les critères du rapport

Ceux-ci sont regroupés en quatre dimension dont le première est politique et tient à : la stabilité démocratique (1) ; le leadership (2) ; l’intégrité de la bureaucratie (3) ; la corruption (4) ; la gestion publique (5) ; et l’appareil de sécurité (6).

La deuxième dimension est économique et regroupe : la croissance du PIB (7) ; les infrastructures (8) ; le climat des affaires (9) ; le secteur rural (10) ; la diversification (11) ; et la qualité de l’intégration régionale (12).

La troisième dimension relève, quant à elle, du développement humain et regroupe : l’indice d’éducation (13) ; l’émigration des personnes qualifiées (14) ; le ratio emploi-population (15) ; le taux de participation des femmes à la population active (16) ; et le taux d’alphabétisation (17).

Enfin, la quatrième dimension est sociétale et regroupe notamment : les dépenses dans le domaine de la santé en pourcentage du PIB (18) ; l’espérance de vie à la naissance (19) ; l’accès à l’eau potable (20) ; l’accès à l’électricité (21) ; la protection de l’environnement (22) ; et l’inégalité de revenu sur la base coefficient de Gini (23).

La classification de 0 à 100 de l’index émergence

Ainsi, sur la base de scores allant de 0 à 100, « l’index de l’émergence en Afrique 2017 » établit une classification – réservant de nombreuses surprises –  des pays africains en les qualifiant « d’émergent », de « seuil », de « potentiel », ou « autre ».

Sont donc qualifiés de pays « émergents », ceux qui sont engagés dans un processus de transformation économique soutenue dans un contexte socio-politique inclusif et institutionnel stable, susceptible d’en assurer la soutenabilité.

On y retrouve onze pays africains avec à leur tête, Maurice (1er), l’Afrique du Sud (2ème), et les Seychelles (3ème).

Le « seuil » désigne, quant à lui, les pays qui sont à la limite au-delà de laquelle pourrait s’amorcer le processus d’émergence. On y retrouve également onze pays avec en tête l’Egypte (12ème), l’Ouganda (13ème), et l’Algérie (14ème).

Pour sa part, la catégorie qualifiée de « potentiel » concerne les pays qui, certes, possèdent des ressources et des capacités importantes, mais ne réussissent pas encore à les mobiliser en vue de l’émergence. Il concentre le plus gros contingent avec 21 pays africains parmi lesquels on retrouve Djibouti (23ème), les Comores (24ème), ou encore le Libéria (25ème).

Enfin, la catégorie « Autre » correspond aux pays dont les performances ne permettent pas, en ce moment du moins, de les positionner sur la voie de l’émergence. On y retrouve aussi onze pays avec, en fin de classement, le Tchad (52ème), le Soudan du Sud (53ème), et enfin la Somalie (54ème).

Avec ECOFIN

Momar Diack SECK
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