Education sexuelle, lutte contre les mariages et grossesses précoces : plusieurs dirigeants africains expriment leur détermination

Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement ont pris mardi à Nairobi (Kenya), l’engagement de mener des actions en faveur de l’éducation sexuelle des jeunes, de la mortalité maternelle et de la lutte contre les mariages et grossesses précoces d’ici à 2030. 

« Eliminer les violences faites aux filles, y compris les violences, comme les grossesses d’enfants et aussi opérationnaliser le cadre d’éducation sexuelle, tel est notre engagement fort ici », a déclaré le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, en déclinant les engagements de son pays à la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD).

Il exhorte à « se mettre en mouvement pour l’égalité homme/femme dans la transformation économique et sociale ». « Il nous faut transformer l’Afrique en transformant la société. Les filles sont propriétaires de leurs corps », a-t-il lancé.

« Je suis père, grand père. Donc, j’ai traversé plusieurs générations. Pour atteindre ces objectifs dans les programmes de développement, on engage des consultants. Mais, s’est-on posé la question : qui sont les consultants des jeunes filles ? », a interrogé le président Museveni.

« Je suis le consultant de mes filles et de mes petites-filles. Aucune activité ne peut se passer de conseils, d’avis de personnes qui en savent plus », a martelé le chef de l’Etat ougandais.

A sa suite, le président des Seychelles, Daniel Faure, déclare soutenir la santé « sous toutes ses formes ».

« Nous nous engageons aussi à aller vers zéro décès maternel et à garantir les besoins non satisfaits dans la planification familiale », a-t-il ajouté, promettant que désormais, la part de la santé dans le budget de son pays sera porté à 10%.

A son tour, le président de la Somalie, Mohamed Abdullahi Farmajo, a assuré de l’engagement de son pays « à soutenir la santé sous toutes ses formes, surtout celle des femmes et des jeunes filles ».

Les représentants de pays comme l’Egypte et le Liberia se sont également engagés à soutenir la santé en général et la lutte contre la mortalité maternelle, infantile et néonatale en particulier.

Selon la secrétaire générale adjointe de l’Organisation des Nations unies, Amina Mohammed, « pour fêter le 25ème anniversaire de la CIPD, les Nations unies soutiennent les droits humains et sexuels en mettant l’accent sur les plus vulnérables ».

« Nous allons aussi soutenir la mortalité maternelle et la santé des adolescentes et des jeunes filles […] . Il faut aussi soutenir les gouvernements dans la mise en œuvre des ODD [objectifs de développement durable] en travaillant en synergie », a-t-elle ajouté.

Dans ce sillage, Nathalie Kanem, directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA, en anglais) estime qu’il faut « renforcer nos efforts en faveur de la santé maternelle, pour qu’aucune femme ne meure durant la grossesse ou l’accouchement ».

 

APS

Dieyna SENE
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