Economie: le Plan d’action mondial pour la Décennie d’action pour l’agriculture familiale, les grands axes

En effet, un communiqué parvenu à notre Rédaction informe que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont lancé le 29 mai 2019, la Décennie d’action pour l’agriculture familiale et un Plan d’action mondial en vue de mieux soutenir les agriculteurs familiaux, en particulier ceux vivant dans les pays en développement.

Bien que les agriculteurs familiaux produisent la plupart de leur nourriture, ces derniers sont paradoxalement confrontés à la pauvreté, en particulier dans les pays en développement.

Ils font face à de nombreux défis car ils manquent d’accès aux ressources et aux services afin de faciliter la production alimentaire et la commercialisation de leurs produits, car les infrastructures sont insuffisantes, leur point de vue ne se fait pas assez entendre dans le cadre des processus politiques et parce que les conditions environnementales et climatiques dont ils dépendent sont menacées.

En général, les agricultrices font face à des contraintes majeures. La jeunesse rurale est également particulièrement vulnérable, en raison du manque de motivations financières lorsqu’il s’agit d’opportunités agricoles et non-agricoles.

Le Plan d’action mondial pour la Décennie d’action pour l’agriculture familiale est un guide destiné à développer des politiques, des programmes et des réglementations qui serviront à soutenir les agriculteurs familiaux, en proposant aux principaux protagonistes des actions collectives et cohérentes qui peuvent être menées au cours des dix prochaines années.

Le Plan détaille des activités précises destinées à relever les défis interdépendants et vise une vaste gamme d’acteurs – que ce soit les gouvernements, les agences des Nations Unies, les institutions financières internationales, les organismes régionaux, les agriculteurs, les organisations de producteurs, les instituts universitaires et de recherche, les organisations de la société civile et du secteur privé, dont notamment les petites et moyennes entreprises.

Parmi ces actions figurent:

  • Développer et mettre en place un environnement politique propice (avec notamment des politiques exhaustives et cohérentes, des cadres budgétaires et institutionnels) contribuant à l’agriculture familiale au niveau local, national et international;
  • Soutenir les femmes et les jeunes en milieu rural en leur permettant d’accéder aux biens productifs, aux ressources naturelles, à l’information, à l’éducation et aux marchés et participer aux processus de prise de décision;
  • Renforcer les organisations d’agriculteurs familiaux et leur capacité à générer des connaissances et à associer le savoir traditionnel local à de nouvelles solutions;
  • Améliorer les moyens d’existence des agriculteurs familiaux, leur résilience et leur accès aux services basiques et économiques, ainsi que faciliter et promouvoir la diversification alimentaire en vue de réduire les risques et d’améliorer les retombées économiques;
  • Promouvoir la durabilité de l’agriculture familiale pour des systèmes alimentaires plus résilients face au climat, ainsi que leur accès, sans oublier une gestion durable des terres, de l’eau et des autres ressources naturelles.

Faits et chiffres sur l’agriculture familiale:

  • Plus de 80 pour cent des fermes dans le monde s’étendent sur moins de deux hectares;
  • Les exploitations agricoles occupent entre 70 et 80 pour cent des terres cultivables et produisent plus de 80 pour cent de la nourriture mondiale en termes de valeur;
  • Les femmes accomplissent près de 50 pour cent des tâches agricoles mais ne détiennent que 15 pour cent des terres agricoles;
  • 90 pour cent des pêcheurs sont artisanaux, ce qui représente près de la moitié de la production halieutique dans les pays en développement;
  • Environ 500 millions d’éleveurs dépendent de leur élevage de bétail pour gagner leur vie;
  • L’agriculture de montagne est principalement de l’agriculture familiale;
  • Les communautés forestières font partie des agriculteurs familiaux. Près de 40 pour cent des personnes extrêmement pauvres vivant en milieu rural vivent dans les forêts et dans les zones de savanes;
  • Les territoires traditionnels autochtones abritent jusqu’à 22 pour cent de la surface terrestre mondiale et 80 pour cent de la biodiversité de la planète.
Oumou Khaïry NDIAYE
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