Dégradation de L’environnement : 45 000 ha de forêts perdus annuellement au Sénégal

Comme tous les pays du monde, le Sénégal à travers le ministère de l’Environnement et du Développement Durable a célébré la journée internationale des forêts. Tenue dans la forêt de Mbao, la rencontre a été l’occasion pour Pr Mame Thierno Dieng d’alerter davantage sur la dégradation de nos forêts.

Nos forêts vont mal. Elles sont agressées de toute part, malgré toutes les politiques de préservation mises en place par le gouvernement sénégalais. Les forêts sont affectées par un processus généralisé de dégradation imputable surtout aux facteurs anthropiques et aux variabilités climatiques.

Des milliers d’hectares de forêt sont perdues chaque année à cause de la main de l’homme. D’après lui, en 10 ans c’est à dire entre 1990 et 2000, la déforestation est estimée à 45000 ha par an d’après la Fao.

« Cette journée est une occasion pour moi de rappeler que la problématique de la gestion durable des ressources forestières et de l’Environnement se trouve depuis plusieurs années au cœur du processus de développement économique et social de notre pays », a-t-il souligné. Avant d’ajouter : « En ville, les arbres et les forêts nous procurent de l’air pur et des sites boisés de proximité, contribuant à la réduction des températures extrêmes de l’atmosphère et les crues excessives des cours d’eau, et amortissent le bruits ambiant de nos villes. Raison pour laquelle, nous devons les préserver ».

« On peut préserver l’environnement en y créant des infrastructures », a-t-il signalé. Cette journée dont le thème est axé sur : « Forêt et villes durables », est une occasion également pour les populations riveraines de la forêt de Mbao de se faire entendre en lançant un cri de cœur.

« La forêt classée rencontre d’énormes difficultés dans le sens qu’elle est agressée de toute part, avec des promoteurs qui y ont installé des cités, sans que le gouvernement ne réagisse. Nous voulons que cela cesse », a souligné M. Élimane Youssouf Seck, représentant du chef de village de Grand Mbao et des chefs de villages riverains de la forêt.

Il rajoute : « L’autre agression vient de l’État avec le TER, sans compter les personnes malintentionnée qui utilisent certains coins pour en faire des repères ». Donc cette forêt qui est une nécessité vitale, dira-t-il, « doit bénéficier de la protection de tous ».

Saër DIAL

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