Décès maternels : Les hémorragies constituent la première cause

A l’instar de la communauté internationale, l’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal (Ansfes) va célébrer la journée internationale de la Sage-femme le 5 Mai 2018, sur le thème : « Sages-femmes : Ouvrons la voie vers la qualité des soins ». A cet effet, la présidente de l’Ansfes, Mabigué Ba Mbodji, n’a pas hésité de revenir sur les décès maternels dont la première cause est liée aux hémorragies.

La mortalité maternelle reste élevée au Sénégal en dépit des efforts du gouvernement. Le ratio est de 315 décès pour 100 mille naissances. Il est beaucoup plus élevé chez les mères adolescentes avec 629 décès pour 100 mille naissances. Pour Mabigué Ba Mbodji, présidente de l’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal (Ansfes), a fait savoir que beaucoup de décès maternels sont liés aux hémorragies. « C’est pourquoi nous avons renforcé les capacités des femmes sur cet aspect qui est fatal aux nouvelles mamans », a-t-elle déclaré. Pour les décès néonatales, la présidente nationale des sages-femmes d’État de faire savoir que cette année est une occasion de parler des soins « mère Kangourou » du fait que nos établissements sanitaires ne disposent pas assez de néonatalogies où il y a des couveuses pour prendre en charge les bébés. « Il y a cette stratégie de soins mère Kangourou qui est une alternative aux couveuses. C’est une couveuse naturelle à partir de la chaleur de la mère, du père et de tous les membres de la famille y compris toute la communauté, qui peuvent se relayer pour aider les mamans à faire en sorte que ces nouveau-nés qui naissent prématurément ou avec un petit poids de naissance puissent survivre », a expliqué Mme Mbodji. Selon elle, la première prise en charge que l’enfant peut bénéficier c’est la « minute d’or » qui lui permettra de survivre. « Si on la rate, même si l’enfant survit, il peut vivre avec des séquelles parfois neurologiques irréversibles. Dans la vie de tous les jours, dira-t-elle, l’enfant peut vivre avec des handicaps qui ne lui permettront pas de participer au développement de ce pays. Raison pour laquelle, elle dira : « Nous sages-femmes, nous avons un rôle prépondérant pour participer au capital humain pour développer le Sénégal », a réitéré Mabigué Ba Mbodji. Elle s’exprimait lors de la conférence de presse organisée par l’Ansfes en prélude de la Journée internationale de la sage-femme le 5 mai prochain, où la présidente des sages-femmes a annoncé que c’est une occasion pour ces professionnelles de la santé de revoir leur métier, mais également de montrer l’importance que constitue la sage-femme pour la santé de la mère, de l’enfant et de leurs familles.

Saër DIAL

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